L’Initiative de réhabilitation rurale du Rwanda (Rwarri) vient de lancer un projet d’irrigation solaire dans le district de Ngoma. Il vise l’amélioration des moyens de subsistance de 24 00 agriculteurs, précisément dans les secteurs de Zaza et de Mutenderi.
L’Initiative de réhabilitation rurale du Rwanda (Rwarri) propose une solution aux agriculteurs rwandais qui sont confrontés au stress hydrique. Il s’agit de l’irrigation durable via des pompes à eau solaires. L’organisation non gouvernementale a récemment lancé dans le district de Ngoma, au Rwanda, un projet d’irrigation solaire.
À en croire Rwarri, deux stations de pompage d’eau alimentées à l’énergie solaire et deux réservoirs en pierre argileuse de 500 m3 chacun seront installés dans les secteurs de Zaza et de Mutenderi à Ngoma. Ces installations amélioreront la résilience au changement climatique et les moyens de subsistance de 24 00 cultivateurs de fruits et de légumes, qui disposent de 20 hectares de plantation,. Parmi eux figurent 1 500 petits exploitants agricoles et 900 producteurs de cultures à « haute valeur ajoutée », soit 600 femmes et 300 jeunes.
Un projet à 260 millions de francs rwandais
Dans le cadre de son projet, Rwarri offrira également une formation pratique sur l’agriculture durable et le fonctionnement des technologies vertes. Objectif : augmenter la productivité des agriculteurs. « Actuellement, pour avoir une production de légumes pendant les 3 mois que dure la saison sèche, l’agriculteur dépense environ 600 000 francs rwandais (près de 500 euros) pour le carburant du générateur utilisé pour pomper l’eau à flanc de colline. Ces dépenses sont très élevées pour un agriculteur travaillant dans les secteurs de Zaza ou de Mutenderi, raison pour laquelle nous exploitons nos terres pendant seulement deux saisons au lieu de trois », explique Rwarri.
La mise en œuvre du projet d’irrigation solaire de Ngoma nécessitera un investissement de 260 millions de francs rwandais (près de 217 000 euros). Le Fonds vert du Rwanda (Fonerwa) apportera une partie du financement, soit 168 millions de francs rwandais (plus de 139 000 euros) à l’initiative.
Inès Magoum
