Alors qu’il est couteux d’acquérir une moto électrique par rapport aux motos classiques, la plateforme Jali Finance va offrir ses solutions de financements innovantes à la start-up Spiro pour inciter les Rwandais à privilégier des déplacements moins polluants.
Au Rwanda, la start-up de mobilité Spiro se dirige vers un nouvel horizon. Elle vient de signer un partenariat avec la plateforme rwandaise Jali Finance spécialisée dans la gestion d’actifs et la finance inclusive. L’initiative vise à accélérer l’adoption des véhicules électriques par les Rwandais à travers des solutions de financements innovantes et le renforcement de la flotte d’e-motos de Spiro.
Pour Félix Nkundimana, directeur général de Jali Finance, l’objectif final est de contribuer à la création d’emplois dans un contexte marqué par le chômage et la pollution dans ce pays d’Afrique de l’Est. En effet, les motos électriques de Spiro développées dans ses usines de Bangalore et de Pune en Inde ne fonctionnent pas avec des carburants, ce qui contribue à réduire les émissions de CO2 du trafic routier.
Le partenariat commercial avec Jali Finance devrait donc attirer de nouveaux conducteurs écoresponsables dans ce pays d’Afrique de l’Est et faciliter l’acquisition des deux-roues électriques. Spiro prévoit à cet effet d’installer « les premières » stations d’échanges automatiques de batteries dès mars 2024 dans les villes rwandaises à commencer par la capitale Kigali. « Suivra le lancement de notre application mobile qui comprend l’intégration de services multiples, la géolocalisation et des options de paiement », indique l’entreprise dirigée par Kaushik Burman.
Lire aussi- RWANDA: les défis de Samuel Dusengiyumva,le nouveau maire de la ville verte de Kigali
La start-up Spiro s’est installée au Rwanda au moment où le gouvernement de Paul Kagame encourage l’innovation et la décarbonation des transports. Des incitations fiscales y sont même en cours pour favoriser les importations de véhicules électriques, à l’exemple du Togo. Là-bas, Spiro déploie également ses solutions d’électromobilité qui sont une alternative pour les motos à combustion interne. Ce processus est financé grâce à une facilité de crédit de 57 millions d’euros soutenue par GuarantCo, une société du Private Infrastructure Development Group (PIDG).
Benoit-Ivan Wansi