Le financement de 350 millions de dollars sera accordé sous forme de prêts « abordables » aux agriculteurs au Rwanda. Le gouvernement rwandais, à l’initiative du projet, bénéficiera du soutien financier de la Banque mondiale.
À en croire les autorités rwandaises, les fonds seront débloqués dans la seconde moitié de l’année 2022. Ils serviront notamment à l’achat des semences et d’engrais, ainsi qu’à l’acquisition de technologies modernes d’irrigation.
Doubler les prêts dans le secteur agricole d’ici à 2024
Parmi les effets du dérèglement climatique, figure la sécheresse qui assèche les cours d’eau et les retenues dont dépendent les populations pour leurs activités au quotidien. Outre le renforcement de la résilience climatique des agriculteurs, l’enjeu aujourd’hui est à la rationalisation de la ressource disponible.
Des chantiers qui concourent à accroître les rendements agricoles pour réduire l’insécurité alimentaire et booster les exportations. Au Rwanda, le secteur agricole représente environ un tiers du produit intérieur brut (PIB) et emploie près de 70 % de sa main-d’œuvre. En 2021, les exportations agricoles ont ainsi généré plus de 543 millions de dollars, contre plus de 390 millions de dollars en 2020, soit une augmentation de 39 %, selon les statistiques publiées en février 2022 par le National Agricultural Export Development Board (NAEB).
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L’objectif du gouvernement rwandais à l’horizon 2024 est de doubler les prêts destinés au secteur agricole pour atteindre 10,4 %. À ce jour, le secteur reçoit à peine 5,2 % du total des prêts décaissés par les institutions financières du Rwanda. « Au fur et à mesure qu’ils rembourseront les prêts, le fonds deviendra durable et assurera la continuité du financement de l’agriculture », explique Édouard Ngirente, le Premier ministre rwandais.
Ce projet intervient alors que le gouvernement rwandais met en œuvre son plan national sur le climat, évalué à 2,5 milliards de dollars. S’agissant de l’agriculture, il prévoit la réalisation d’un projet de pompage solaire de l’eau pour l’irrigation des terres agricoles. Les pompes solaires remplaceront les pompes diesel. Ainsi les émissions CO2 à l’origine du changement climatique seront réduites et la sécurité alimentaire améliorée.
Inès Magoum