Un laboratoire du climat et des gaz à effet de serre (GES) vient d’être lancé au Rwanda. La cérémonie d’inauguration a eu lieu le vendredi 11 janvier 2019. C’est le tout premier centre de cette nature en Afrique. Ce laboratoire permettra de calculer les dydrofluocarbures émis au Rwanda et dans les pays de la sous-région. Il est logé à l’université nationale du Rwanda. Selon le ministre de l’Éducation, Eugène Mutimura, il « offrira des données précises aux décideurs politiques sur les moyens d’atténuer les effets des changements climatiques ». De manière concrète, le centre « contribuera à limiter la déforestation et son impact sur l’environnement, à contrôler les émissions de gaz à effet de serre et à réduire l’utilisation des combustibles fossiles » comme l’a précisé le ministre. Il est le fruit d’un partenariat entre le ministère de l’Environnement, celui de l’éducation et le Massachusetts Institute of Technology (MIT).
Le laboratoire est doté d’équipements qui lui permettront d’observer les évolutions liées au changement climatique en Afrique, de détecter les sources et la nature des gaz émis dans les pays d’Afrique de l’Est et au Rwanda en particulier. Ainsi, les décideurs disposeront d’une information fiable afin d’élaborer des politiques indiquées en vue de limiter les effets du changement climatique.
Par ailleurs, les données fournies par le laboratoire permettront au Rwanda de mieux négocier les accords sur le climat à l’échelle internationale. Ce laboratoire coordonnera par ailleurs huit centres d’analyse de la qualité de l’air dans toutes les provinces du pays. Ces centres seront chargés de détecter les sources de pollution atmosphérique sur toute l’étendue du territoire. Les concepteurs de ce laboratoire l’ont doté d’un système Medusa qui permet de mesurer et d’analyser plus de 50 types de substances qui appauvrissent la couche d’ozone.
En 2018, le Rwanda a perdu 230 millions de dollars à cause des désastres environnementaux. Une enquête publiée par le ministère de la gestion des catastrophes révèle que 234 personnes sont décédées l’année dernière à cause de ce phénomène. Dans la même période, 15 200 logements et près de 9400 hectares de culture ont disparu dans 15 districts du pays.
Luchelle Feukeng