Le partenariat signé en juin 2021 entre l’Autorité rwandaise de gestion de l’environnement (Rema) et la Fédération du secteur privé (PSF) porte ses fruits. Prosper Muhirwa, l’un des membres de la fédération a récemment investi 3 millions de dollars dans la construction d’une usine de recyclage des déchets plastiques en pavés. L’usine prendra en charge les bouteilles en polyéthylène téréphtalate (PET), des pailles, des cuillères et des couteaux en plastique, des sacs en plastique et des matériaux d’emballage en plastique. La future installation sera située à Mageragere, dans le district de Nyarugenge au Rwanda.
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« Nous prévoyons de recycler les plastiques en pavés et blocs produisant 500 mètres carrés par jour. L’objectif principal est de préserver l’environnement, de fournir des logements abordables et résistants aux conditions climatiques à la communauté et de créer des emplois durables et verts grâce au recyclage du plastique », explique l’investisseur Prosper Muhirwa. Les travaux sur le site devraient démarrer au début de l’année 2022.
La réduction de la pollution
Le projet de recyclage en développement dans la ville de Mageragere contribuera également à réduire la pollution par les déchets plastiques. Le phénomène est à l’origine de la destruction des écosystèmes. La PSF ambitionne de mobiliser 690,6 millions de francs rwandais (près de 560 400 euros) dans le cadre du projet « Gestion durable des plastiques à usage unique » mis en œuvre par la Rema. Le projet quinquennal vise à éliminer le plastique à usage unique du paysage rwandais.
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En 2019, le pays a promulgué une loi interdisant la fabrication, l’importation, l’utilisation et la vente des sacs de transport en plastique et des articles en plastique à usage unique. Le délai de grâce de deux ans, accordé aux fabricants de plastiques à usage unique pour stopper tout approvisionnement ou vente a pris fin en septembre 2021. Actuellement, les fabricants demandent une prolongation afin de pouvoir travailler avec les entreprises de recyclage plutôt que d’arrêter définitivement les opérations. La décision de la Rema est attendue.
Inès Magoum