L’African Infrastructure Investment Managers (AIIM), un gestionnaire de fonds de capital-investissement axés sur les infrastructures lève 376 millions de dollars. Ces fonds serviront à financer les énergies renouvelables dans les pays de la SADC.
L’African Infrastructure Investment Managers (AIIM) mobilise des capitaux pour les énergies renouvelables en Afrique australe. Le gestionnaire de fonds de capital-investissement lève 5,5 milliards de rands sud-africains (376 millions de dollars). Les nouveaux engagements ont été obtenus auprès de 19 grands investisseurs institutionnels et fonds de pension sud-africains, les deux tiers du capital étant engagés par de nouveaux investisseurs dans IDEAS Managed Fund (Ideas).
L’AIIM a créé ce fonds en 1999 pour investir en actions dans des infrastructures économiques (routes et chemins de fer), des infrastructures sociales (logement) et des infrastructures d’énergies renouvelables (projets solaires et éoliens) dans les pays de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC).
Des investissements dans les EnR, mais pas que…
« La levée de fonds actuelle a été conclue pour soutenir le déploiement d’un portefeuille d’actifs dans les secteurs de l’électricité, de l’infrastructure numérique et des transports, au cours des trois prochaines années, soutenu par des objectifs de durabilité économique et environnementale à long terme », indique l’AIIM. Depuis son lancement et avec la mise en œuvre d’une politique incitant les investissements du secteur privé dans les énergies renouvelables en Afrique du Sud, Ideas a joué un rôle important, allouant 75 % de ses investissements dans ce secteur dynamique.
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Le fonds a pris une part active dans plusieurs phases de l’ambitieux Programme d’approvisionnement des producteurs indépendants d’énergie renouvelable (REIPPP). Ideas gère des participations dans plusieurs parcs solaires et éoliens en opération en Afrique du Sud, notamment Bokamoso (75 MWc), Waterloo (75 MWc), Kangnas (140 MW), Roggeveld (147 MW), Khobab (140 MW) ou encore Perdekraal East (110 MW).
« Ces investissements représentent environ 25 % de l’énergie propre fournie au réseau sud-africain, ce qui permettra de compenser 3,7 millions de tonnes équivalent CO2 en 2020 et d’alimenter l’équivalent de 1,1 million de foyers en énergie propre », indique l’AIIM. Son fonds continue toutefois de maintenir des actifs dans les énergies fossiles, notamment dans la centrale à charbon de Kelvin (600 MW) en Afrique du Sud, la centrale thermique Gigawatt (120 MW) au Mozambique ou encore le gazoduc Matola entre l’Afrique du Sud et le Mozambique.
Jean Marie Takouleu
