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SAHEL CENTRAL: le changement climatique affecte plus de 16 millions de personnes

SAHEL CENTRAL: le changement climatique affecte plus de 16 millions de personnes©Torsten Pursche/Shutterstock

Le Sahel central, composé du Mali, du Burkina Faso et du Niger, traverse une crise climatique implacable. Les températures locales s’élèvent 1,5 fois plus vite que dans le reste du monde et une augmentation d’entre 2 et 4,3°C est prévue d’ici 2080. Par ailleurs, des saisons sèches prolongées et de graves inondations bouleversent l’agriculture, qui fait vivre 78% de la population dans cette région, selon l’International Rescue Committee (IRC).

À en croire l’organisation basée aux États-Unis d’Amérique, cet enchainement de catastrophes climatiques n’est pas un fait du hasard, mais le résultat d’une suite de décisions politiques. Le manque d’investissements dans ces régions expose davantage les populations aux effets du changement climatique. Et cette fragilité crée un terreau favorable pour les groupes armés. Dans un rapport publié le 6 juin 2023, l’organisation non gouvernementale (ONG) américaine indique que plus de 16 millions de personnes, sont affectées par cette situation, et ont besoin d’assistance humanitaire. « Ce chiffre est en augmentation de 172 % depuis 2016 », indique l’IRC, qui ajoute que « les trois pays concernés ne représentent que 0,9 % de la population mondiale, alors que leur assistance nécessite jusqu’à 5 % des besoins humanitaires mondiaux », .

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Pour inverser la tendance, l’IRC propose d’investir dans les projets d’adaptation au changement climatique. « Nous proposons une réponse à trois niveaux : répondre aux besoins humanitaires des populations […], essayer de casser l’enclins des jeunes à être mobilisés dans les groupes armés, en mettant en place des projets structurels et en contribuant à améliorer l’accès aux ressources […], proposer des financements à des projets d’adaptation au réchauffement climatique »  explique Modou Diao, le vice-président régional de l’IRC pour l’Afrique de l’Ouest, dans une entrevue sur Radio France internationale (RFI).

Le responsable précise que le financement climatique dont  il est question ici ne se limite pas seulement à la réduction des gaz à effets de serre (GES), car les pays concernés n’ont qu’une contribution minime au changement climatique.

Boris Ngounou

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