C’est sans doute l’un des plus importants financements débloqués pour la mise en œuvre de l’initiative « Desert to Power ». La Banque africaine de développement (BAD) qui est à l’origine de ce programme de valorisation du potentiel solaire du Sahel reçoit un investissement de 150 millions de dollars du Fonds verts pour le climat (FVC). Le financement sera destiné à la facilité « Desert to Power G5 Sahel ».
Dans le cadre de l’initiative de la BAD, cette facilité vise à soutenir les pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) dans l’adoption d’un mode de production d’électricité à faibles émissions en exploitant l’abondant potentiel solaire de la région. Desert to Power G5 devrait mobiliser 966 millions de dollars pendant ses sept années d’exécution. Selon la BAD, cette initiative permettra de réduire les émissions de 14,4 millions de tonnes équivalent CO2.
Plusieurs volets pour l’efficacité du mécanisme
« Desert to Power G5 Sahel est un coup de pouce important pour l’initiative Desert to Power. Elle stimulera les investissements du secteur privé dans le développement de la capacité de production solaire dans les pays du G5 Sahel. Cela permettra de concrétiser la vision de la BAD, selon laquelle l’initiative Desert to Power fait partie intégrante de la solution pour lutter contre le changement climatique au Sahel. Le moment de l’approbation est également parfait, juste avant la COP26 », se réjouit Kevin Kariuki, le vice-président de la BAD.
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La facilité Desert to Power G5 Sahel est mise en place autour de trois composantes dont la première porte sur des investissements dans le réseau électrique et dans des solutions de stockage afin de réduire les risques liés aux centrales solaires construites par des producteurs indépendants d’électricité (IPP). Le deuxième volet du mécanisme permettra l’octroi de financements concessionnels et de garanties pour de nouvelles centrales privées afin d’augmenter la capacité de production d’énergie solaire de plus de 500 MW.
Un financement catalytique
La BAD a mis en place un troisième volet devant fournir une assistance technique pour soutenir « la création d’un environnement clair et prévisible pour les investissements solaires du secteur privé et le développement d’une capacité adéquate des institutions nationales dans les pays du G5 Sahel ». Le FVC estime pour sa part, que son financement encouragera d’autres investissements, notamment du secteur privé dans l’initiative Desert to Power. La BAD vise une capacité de production de 10 GW grâce à des projets publics, privés, en réseau et hors réseau d’ici à 2030.
Jean Marie Takouleu