SAHEL : pourquoi le Burkina Faso adhère-t-il à la Convention d’Helsinki sur l’eau?

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SAHEL : pourquoi le Burkina Faso adhère-t-il à la Convention d’Helsinki sur l'eau©sbnShutterstock/Shutterstock

Le Burkina Faso a officiellement confirmé le 19 janvier 2024 sa volonté d'adhérer à la Convention sur la protection et l'utilisation des cours d'eau transfrontaliers et des lacs internationaux, plus communément appelée comme la Convention sur l’eau. Cette adhésion prochaine permettra au pays d’Afrique de l’Ouest d’améliorer la gestion de ses ressources en eau partagées, dans un contexte de changement climatique accru.

Le Burkina Faso connait une augmentation rapide de la demande en eau, en raison d’une population d’environ 22,1 millions d’habitants, dont la croissance démographique annuelle est de 3%. À cela s’ajoutent des facteurs tels que les menaces sécuritaires actuelles au Sahel, les effets du changement climatique, l’urbanisation, l’industrialisation croissante et l’intensification de l’agriculture irriguée, qui posent des défis de plus en plus grands à la gestion durable des ressources en eau partagées du pays.

C’est pour relever ces défis, via une amélioration de la gestion des ressources en eau partagées, que le Burkina Faso veut intégrer la Convention sur la protection et l’utilisation des cours d’eau transfrontières et des lacs internationaux (Convention sur l’eau). Adoptée à Helsinki le 17 mars 1992, il s’agit du seul accord-cadre international en vigueur sur l’eau douce transfrontalière. Elle vise à protéger les ressources hydriques et à garantir leur quantité, leur qualité et leur utilisation durable en facilitant et en promouvant la coopération.

L’adhésion du Burkina Faso à la Convention sur l’eau

Le Burkina Faso a exprimé sa volonté à adhérer à cette organisation internationale, par la voix de Roger Baro, le ministre burkinabé de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement. C’était le 19 janvier 2024 à Ouagadougou la capitale, lors d’un atelier national organisé avec le soutien financier de l’Union européenne (UE) à travers le projet « Promouvoir l’adhésion à la Convention sur l’eau », qui vise à renforcer la coopération transfrontalière sur l’eau et la gestion durable et pacifique des ressources en eau partagées. Roger Baro a garanti que son collègue, le ministre burkinabé des Affaires étrangères et lui prendront les mesures nécessaires pour l’adoption des instruments d’adhésion du Burkina Faso.

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L’adhésion à la Convention sur l’eau permettra au Burkina Faso de consolider les cadres de coopération dans lesquels le pays est déjà engagé avec ses voisins. Il s’agit de la Convention de l’Autorité du bassin de la Volta (VBA), la Convention de l’Autorité du bassin du Niger (NBA) et la Convention de l’Autorité du bassin de la Comoé-Bia-Tanoe.

Cette prochaine adhésion portera à dix, le nombre de pays africains membres de la Conventions sur l’eau. Le Burkina Faso rejoindra ainsi le Tchad, le Sénégal, le Ghana, la Guinée-Bissau, le Togo, le Cameroun, le Nigeria, la Namibie et la Gambie.

Boris Ngounou

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