La région du Sahel s’engage dans une action décisive contre le réchauffement climatique. Un programme climatique, doté d’un budget d’environ 400 milliards de dollars, a été validé lors de la première conférence des chefs d’État et de gouvernement sur le climat pour la région du sahel, qui se tenait le 25 février 2019 à Niamey au Niger.
Les onze pays du Sahel (le Niger, le Burkina Faso, la Guinée Équatoriale, le Tchad, le Soudan, le Mali, le Bénin, le Cameroun, Djibouti, Côte d’Ivoire et la Mauritanie), ont réitéré leur sérieuse préoccupation face aux graves menaces posées par les changements et variabilité climatiques en Afrique en général, et dans leur région en particulier. Le dérèglement climatique et la pression démographique représentent les deux défis face auxquels le Sahel est confronté. La région est victime de désertification, de sècheresse, et d’insécurité alimentaire, qui ont des conséquences sur la paix et la stabilité. Il faut donc agir pour préserver et reconstruire les sols au Sahel afin d’offrir un nouvel horizon aux jeunes.
Désireux de conjuguer leurs efforts, en vue de lutter efficacement contre ces désastres climatiques, les chefs d’État et de gouvernement ainsi que les experts de la commission climat pour le Sahel ont adopté un programme ambitieux. Il s’agit du Plan d’investissements climat pour la région du sahel (PIC-RS). Étendu à la période 2019-2030, le PIC-RS est doté d’un coût global estimé à 392 709 milliards de dollars. Un vibrant appel est lancé aux partenaires, notamment à la Banque africaine de développement (BAD), pour un accompagnement soutenu dans le cadre de la mobilisation des financements en vue de concrétiser la mise en œuvre de ce plan.
La commission a également validé un Programme régional prioritaire (PRP), dont le coût est évalué à 1,32 milliard de dollars. Elle a également décidé de sa mise en œuvre immédiate, avec une contribution financière des pays membres de l’ordre de 10 %.
Le Maroc prend en charge l’étude de faisabilité du PIC-RS
Dans le communiqué final de la première réunion de la commission climat pour la région du Sahel, du 25 février 2019 au palais des congrès de Niamey au Niger, les chefs d’État et de gouvernements ont salué la présence fructueuse du Maroc à ses assises. Le royaume chérifien, représenté par son ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, s’est engagé à prendre en charge les études de faisabilité pour finaliser le (PIC-RS).
Le Maroc joue un rôle pionnier, pour une Afrique forte et résiliente face aux changements climatiques. Le royaume est à la fois partenaire et fondateur des trois commissions climat du continent. La Commission de la région du Sahel a été lancée en novembre 2016 à Marrakech, lors du Sommet africain de l’action, tenu à l’initiative de SM le Roi Mohammed VI en marge de la COP22, avec deux autres commissions sous-régionales : la Commission du bassin du Congo et la Commission des États insulaires.
Boris Ngounou