Au village de la 16e édition du Salon international de l’agriculture au Maroc (Siam) qui s’est ouvert le 22 avril 2024 dans la ville de Meknès, au nord du royaume chérifien, le Crédit agricole du Maroc (CAM) et l’Agence française de développement (AFD) signent deux conventions en faveur d’un nouveau programme centré sur le changement climatique et la sécurité alimentaire. Évaluée à 72 millions d’euros, l’initiative bénéficiera également du soutien du Fond vert pour le climat (FVC).
Face aux effets négatifs du changement climatique sur l’agriculture, à savoir la diminution des rendements agricoles ou encore la modification de la capacité des plantes à retenir et à utiliser l’humidité, le Crédit agricole du Maroc (CAM) veut augmenter les investissements alloués aux exploitants agricoles afin de renforcer leur résilience. La banque marocaine à capitaux publics mise pour cela sur son nouveau programme centré sur le changement climatique et la sécurité alimentaire, lancé au village de la 16e édition du Salon international de l’agriculture au Maroc (Siam), le 22 avril 2024.
Évaluée à 72 millions d’euros, l’initiative sera principalement soutenue par l’Agence française de développement (AFD), conformément à un partenariat entamé depuis 10 ans entre l’institution financière et le CAM et renforcé à Meknès, ville hôte du SIAM 2024 à travers la signature de deux accords de conventions. La grand-messe de l’agriculture se referme le 28 avril prochain.
Renforcer la sécurité alimentaire
Cofinancé par le Fonds Vert pour le Climat (FVC), ce nouveau programme pour l’investissement et l’innovation au service de l’agriculture durable au Maroc permettra surtout de promouvoir les investissements soutenant l’adaptation de l’agriculture face aux effets du changement climatique dans le royaume chérifien.
Les exploitations agricoles prônant un usage plus efficace de l’eau dans l’agriculture en vue de la réduction du gaspillage de l’eau face au stress hydrique, l’agroécologie qui minimise l’utilisation d’intrants agrochimiques potentiellement nocifs, et la diffusion d’espèces et variétés résilientes au changement climatique, auront la priorité au moment de l’octroi de financements par le CAM. Ce qui permettra de consolider la filière agricole en vue du renforcement de la sécurité alimentaire des populations.
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« Ce nouveau financement accélèrera également la mise en œuvre du programme Istidama, qui soutient les innovations en zone rurale, ayant pour objectif les économies d’énergie, la production d’énergies renouvelables, le développement de l’agriculture biologique et la valorisation des déchets », indique l’AFD.
Ce nouveau financement vient s’ajouter aux nombreux financements accordés au Crédit agricole du Maroc par l’AFD au fil des années. Il s’agit notamment de 16,8 millions de dirhams (plus de 1,5 million d’euros) en faveur des exploitations agricoles et des unités agro-industrielles en 2020 et d’une ligne de crédit de 560 millions de dirhams (51 millions d’euros) pour soutenir des projets ayant un impact en matière de développement durable et de protection des ressources naturelles au Maroc.
Inès Magoum
