Le financement de 20 millions de dollars promis par la Banque africaine de développement (BAD) permettra essentiellement d’accélérer la mise en œuvre du Projet de renforcement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle post-Covid-19 (Presan-PC) en cours au Sénégal, et dont l’objectif spécifique est d’augmenter durablement les productions agricoles et les revenus des petits producteurs, notamment à travers l’amélioration de l’approvisionnement en eau. La subvention a été approuvée le 5 mars 2024 à Abidjan en Côte d’Ivoire, lors du conseil d’administration du groupe panafricain.
Pour justement renforcer la desserte en eau dans les exploitations agricoles ciblées par ce projet, le gouvernement sénégalais prévoit, grâce au financement de la BAD, de construire plusieurs infrastructures hydrauliques agricoles. Il s’agira des forages, des stations de pompages qui seront alimentées à l’énergie solaire, des ouvrages de retentions d’eau, et des aménagements de bas-fonds qui sont des ouvrages sommaires comme des digues en courbes de niveau, en terre ou enrochées.
Une disponibilité alimentaire pour 310 000 personnes
Les fonds alloués par l’institution financière panafricaine permettront aussi de construire des adductions d’eau potable (AEP) qui renforceront cette fois la desserte des agriculteurs, surtout les femmes et les jeunes. Rappelons que le projet Presan-PC a été lancé pour consolider et renforcer les actions du projet d’appui à la sécurité alimentaire (Pasa-LMK) dans les régions de Louga, Matam et Kaffrine au Sénégal, avec une extension dans des zones similaires, à savoir la région de Matam et les départements de Koumpentoum (région de Tambacounda) et Nioro (région de Kaolack).
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Environ 31 000 ménages, soit près de 310 000 personnes bénéficieront des retombées du renforcement des infrastructures hydrauliques agricoles dans ces différentes régions, notamment l’augmentation des récoltes et des revenus pour les exploitations agricoles. Le projet Presan-PC est également soutenu par l’Office chérifien des phosphates (OCP Group) à hauteur de 4,57 millions de dollars. L’initiative bénéficie aussi d’une contrepartie du gouvernement sénégalais (1,29 million de dollars) et des exploitations agricoles (370 000 dollars).
Inès Magoum