« Prolonger la durée de vie de ses équipements d’eau potable grâce à une maintenance adaptée ». Cette équation pourrait être facilitée au Sénégal. Sen’ Eau, la société de gestion de l’exploitation et de la distribution de l’eau potable en zone urbaine et péri-urbaine au Sénégal et le Centre de formation aux métiers du bâtiment et des travaux publics (CFBTP) de Diamniadio-Dakar prévoit de former des centaines de jeunes sénégalais aux techniques de maintenance des installations d’eau potable. Le 10 septembre 2020, les deux institutions ont signé un accord de partenariat de 15 ans pour la mise en œuvre du programme de formation.
Dans un premier temps, 250 jeunes ayant le niveau scolaire de 3e seront outillés dans les domaines de l’entretien des installations d’eau potable ; ainsi que de la plomberie. La formation, qui va durer 5 ans sera aussi bien théorie que pratique. « Ils passeront tantôt une semaine au centre et tantôt une semaine dans l’entreprise sous la supervision de deux tuteurs », explique Jany Arnal, la directrice générale de Sen’ Eau. À terme, le programme permettra aux apprenants d’obtenir des certificats d’aptitude professionnelle (CAP) et ainsi de pouvoir assurer la maintenance de leurs installations et celles de nombreux sénégalais « de façon régulière et à moindre coût ».
Après cette première vague, Sen’ Eau et CFBTP, créé dans le cadre d’un partenariat entre le Ministère sénégalais de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle et deux syndicats professionnels du secteur, avec le soutien de l’Agence française de Développement (AFD) envisagent de former plusieurs autres jeunes de ce pays d’Afrique de l’Ouest aux techniques de gestion des équipements d’eau potable.
Ce projet de formation intervient au moment où plusieurs installations d’eau potable sont en train d’être construites au Sénégal. L’ensemble des populations du département de Foundiougne, au sud-ouest du pays devrait par exemple bénéficier de la phase 2 du Projet d’adduction d’eau potable des populations des régions de Fatick, Thiès et Kaolack (Koïca2). Ce projet financé par la Corée du Sud permettra la réalisation de neuf forages, neuf châteaux d’eau, 170 km de réseau hydraulique, neuf pompes, neuf cabines de pompage, etc. À terme, Koïca2 bénéficiera à 42 000 personnes.
Inès Magoum