Au Sénégal, une étude d’experts a permis de recenser 3 546 cas d’occupations illicites à Dakar notamment près des lacs et des ouvrages de drainage. Il s’agit précisément de 1 349 bâtiments déjà construits, 905 bâtiments en cours de construction et 1 234 parcelles à usage d’habitation. Des chiffres confirmés par Mamour Diallo, le directeur général de l’Office national de l’assainissement (Onas) du Sénégal.
« Le but est d’examiner la nature juridique exacte des zones ciblées, de définir les modalités de retrait en cas de nécessité ou de suggérer des actions alternatives. En effet, nous observons toute la nécessité de poursuivre les efforts de restructuration urbaine et d’aménagement des zones d’inondation, mais surtout de veiller à la restauration et à la préservation des exutoires naturels des eaux pluviales », explique Serigne Mbaye Thiam, le ministre sénégalais de l’Eau et de l’Assainissement.
Si les équipes du recensement plaident pour la dotation des collectivités territoriales en documents de planification spatiale (plans et schémas directeurs d’urbanisme), le gouvernement sénégalais quant à lui envisage « la libération » des zones ciblées au cours des prochains mois. Une mesure qui devrait permettre d’éviter les inondations et les noyades à travers le renforcement des réseaux d’assainissement et la sécurisation des bassins de rétention des eaux de Dakar.
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C’est que la capitale du Sénégal et d’autres villes côtières du pays d’Afrique de l’Ouest sont vulnérables face aux aléas climatiques. C’est le cas de Saint-Louis où la municipalité est souvent impuissante face à la montée des eaux en saison pluvieuse. Pour y remédier à terme, le gouvernement de la Téranga met en œuvre le Projet de gestion des eaux pluviales et d’adaptation au changement climatique (Progep). Financée par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et la Banque mondiale, la deuxième phase vise principalement la construction de plusieurs stations de pompage au profit de 237 000 habitants.
Benoit-Ivan Wansi