En 2023, le gouvernement sénégalais projette de réhabiliter le bassin de rétention des eaux pluviales de la zone de captage de Dakar, la capitale du Sénégal. Le projet de résilience face aux inondations vient d’être dévoilé par le directeur général de l’Office national de l’assainissement du Nigeria (Onas), Mamadou Mamour Diallo.
Dakar, la capitale du Sénégal sera de nouveau au centre d’un projet de résilience climatique. En 2023, le gouvernement du pays d’Afrique de l’Ouest se penchera sur la réhabilitation du bassin de rétention des eaux pluviales de la zone de captage de la ville, construit en 2005. Le projet a été annoncé le 19 décembre 2022 par le directeur général de l’Office national de l’assainissement du Nigeria (Onas), Mamadou Mamour Diallo.
L’objectif est de réduire les inondations à répétition qui causent de nombreux dégâts dans les quartiers de Dakar, principalement à Grand-Yoff, Liberté et Patte d’Oie. En mi-août 2021 par exemple, les habitants de plusieurs quartiers de la ville se sont retrouvés les pieds dans l’eau. Au grand dam de dizaines de milliers d’habitants, ce scénario se répète chaque année pendant la saison des pluies qui s’étend de juillet à septembre au Sénégal.
Un financement de 24,4 millions d’euros
À en croire le directeur général de l’Onas, Mamadou Mamour Diallo, le bassin de la zone de captage existant sera détruit et reconstruit en rehaussant les murs. Le projet permettra également d’étendre les capacités des stations de pompage du bassin, ainsi que les équipements et aménagements connexes autour du bassin de rétention des eaux pluviales de Dakar.
Rappelons qu’avec ses 7,70 hectares, sa profondeur moyenne proche de 2 m (mètres) et son volume de stockage de 120 à 160 000 m3, ce bassin recueille les eaux pluviales venant de quartiers de Dakar tels que Bourguiba, la Patte d’Oie et Grand-Yoff, par le biais d’un système de pompage des eaux pour les drainer vers la Baie de Hann. Outre son état vieillissant, le bassin de Dakar est confronté à un certain nombre de difficultés exacerbées par les pressions de l’urbanisation et de la croissance démographique.
Lire aussi –
Les autorités sénégalaises estiment que le chantier qui sera lancé au début de l’année 2023 devrait s’achever pendant la période hivernale de la même année pour un financement global de 16 milliards de francs CFA, soit près de 24,4 millions d’euros.
Ce projet vient en appui à plusieurs initiatives en cours dans la ville de Dakar pour réduire les inondations. Parmi elles, figure le plan d’Organisation des secours en cas de catastrophes (Orsec). C’est un mécanisme de coordination des opérations de secours mis en place, aux niveaux départemental, régional et national, en vue de la gestion des catastrophes susceptibles de survenir au Sénégal.
Inès Magoum