Alors que tous les regards sont tournés vers le Sénégal où se tient ce 2 avril 2024 la cérémonie d’investiture du nouveau président de la République Bassirou Diomaye Faye, AFRIK 21 revient sur les derniers instants de son prédécesseur Macky Sall, notamment marqués par la signature le 29 mars 2024 d’un partenariat public-privé (PPP) avec Acwa Power, pour une usine de dessalement de l’eau de mer dans la capitale sénégalaise Dakar.
C’est officiel. La société saoudienne Acwa Power, spécialisée dans la production d’électricité et le dessalement de l’eau construira la deuxième usine de dessalement de l’eau mer du Sénégal, sur la Grande Côte, à environ 40 km au nord-est de Dakar. Le 29 mars 2024, Macky Sall, qui a été candidat malheureux au récent scrutin présidentiel sénégalais, a signé un contrat de 800 millions de dollars avec ladite entreprise pour le démarrage des travaux. Il s’agit du dernier contrat signé par celui qui a fait douze années au pouvoir, et qui remet les rênes du Sénégal à Bassirou Diomaye Faye ce 2 avril 2024.
Conformément au Partenariat public-privé (PPP), Acwa Power réalisera les travaux de la station de dessalement de l’eau de mer en deux phases de 200 000 m3 d’eau par jour chacune, soit une capacité cumulée de 400 000 m3 d’eau par jour. Rappelons que ce PPP a été annoncé en septembre 2022 par le gouvernement sénégalais.
L’exploitation de la première phase prévue en 2028
La concrétisation de ce projet permettra au pays d’Afrique de l’Ouest d’atteindre la couverture universelle à l’eau potable, où les chiffres sont déjà très favorables comparés à d’autres pays en Afrique. En 2021, le taux d’accès à l’eau potable au Sénégal atteignait déjà les 98,8 % en milieu urbain et 91 % en zone rurale selon le ministère sénégalais de l’Hydraulique et de l’Assainissement.
Outre la conception, le financement et la construction, Acwa Power exploitera dès le 1er trimestre de 2028 la nouvelle installation, qui utilisera le procédé de l’osmose inverse. L’eau potable issue de la station sera vendue à la Société nationale des eaux du Sénégal (Sones) pendant 32 ans, selon un contrat d’achat de l’eau. La Sones, qui assure la gestion du patrimoine de l’hydraulique urbaine, du contrôle de la qualité de l’exploitation et de la sensibilisation du public au Sénégal, développe le projet hydraulique.
Inès Magoum