SÉNÉGAL : avec l’AFD, l’État lance des projets de protection de la Langue de Barbarie

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SÉNÉGAL : avec l’AFD, l’État lance des projets de protection de la Langue de Barbarie©Pascal Vosicki/Shutterstock

L’Agence française de développement (AFD) va soutenir trois projets de protection de la Langue de Barbarie, une ile située au nord-ouest du Sénégal. Initiés par le gouvernement sénégalais, ces projets seront financés à hauteur de 20 milliards de francs CFA, soit plus de 30,4 millions d’euros.

À une vingtaine de kilomètres au large de la ville de Saint-Louis au nord-ouest du Sénégal se trouve la Langue de Barbarie. Cette ile est connue pour son parc national qui s’étale sur 2 000 hectares. Il regorge de nombreuses espèces d’animaux aquatiques tel que les flamants roses, les hérons, les cormorans, les pélicans, sans oublier les tortures marines qui viennent pondre le long de ses plages de sable fin. Mais cette réserve ornithologique n’est pas à l’abri des dangers. Elle est particulièrement menacée par l’érosion côtière et les inondations qui touchent aussi les populations qui vivent sur l’ile.

Le gouvernement du Sénégal a initié de nombreux projets qui visent à épargner cette île des différents dangers liés au réchauffement de la planète et à l’activité de l’homme. L’Agence française de développement (AFD) vient de signer plusieurs conventions de financement de ces projets avec le gouvernement du Sénégal.

Trois projets ciblés par le financement de l’AFD

Les accords de financement ont été paraphés à Dakar, la capitale sénégalaise, par Amadou Bâ, ministre de l’Économie, des Finances et du Plan et Rémy Rioux, Directeur général de l’AFD. Ils portent sur un montant total de 20 milliards de francs CFA, soit plus de 30,4 millions d’euros.

Le premier projet porte sur la lutte contre l’érosion sur la Langue de Barbarie. Il s’agit d’une initiative à court terme qui verra la réalisation d’un ouvrage de protection d’urgence de la zone. L’objectif est de « freiner le recul de la ligne de rivage et les destructions associées de bâtiments et d’habitations au niveau de la Langue de Barbarie ».

Les risques d’inondation

Le volet qui a nécessité le plus de financement est celui dédié à la réduction des risques d’inondations. Il a reçu une enveloppe de plus de 9,8 milliards de francs CFA, soit plus de 14 millions d’euros. De façon plus générale, ce projet comporte plusieurs composantes. D’abord la reconnaissance des risques, avec la réalisation d’un travail de cartographie pour caractériser le risque d’inondation global puis, plus en détail, sur les zones urbaines particulièrement vulnérables, accompagné d’un volet communication institutionnelle et auprès du grand public.

Il s’agit aussi de la réduction des risques avec notamment l’identification de mesures adaptées pour réduire la vulnérabilité des zones urbaines et l’élaboration d’outils pour assister au dimensionnement des infrastructures de protection contre les inondations. Le volet prévention porte sur l’acquisition d’outils de surveillance en temps réel et sur la mise en place de protocoles de gestion des infrastructures de protection en cas de crue.

La dernière convention signée à Dakar entre l’AFD et le gouvernement du Sénégal porte sur l’adaptation au changement climatique des populations de l’ile. Elle vise, « par la mise à disposition d’une expertise technique de haut niveau, à accompagner le Sénégal pour la préparation de programmes d’adaptation finançables et s’inscrivant dans les priorités de la Contribution déterminée au niveau national (CDN) défini dans l’Accord de Paris sur le climat », explique Mame Thierno Dieng, ministre de l’Environnement et du Développement durable du Sénégal.

Jean Marie Takouleu

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