Le projet de reboisement a été lancé le 5 juin 2021, à l’occasion de la journée mondiale de l’environnement. La forêt urbaine sera aménagée par l’organisation environnementale Ecolibri, basée dans la capitale sénégalaise Dakar. Au total 1 300 arbres seront plantés dans le parc public, situé près de la mosquée de la Divinité de Ouakam à Dakar.
Ce projet vise la restauration du couvert forestier de la ville de Dakar, l’accroissement de sa capacité de stockage de dioxyde de carbone (CO2), l’amélioration de la gestion des eaux de ruissellement, ainsi que la protection de la faune. La future forêt urbaine servira également d’espace de bien-être, d’inspiration, de pédagogie et de ressourcement pour les Dakarois. Les essences plantées sont constituées de badamier, d’anacardier, de cordia, ainsi que d’arbres endémiques et fruitiers du Sénégal. « Outre la séquestration du CO2, ces arbres sont adaptés aux conditions climatiques du pays, permettant de réduire la température », indique Ecolibri.
Au moins 40 000 hectares de forêts perdus par an
Le projet de plantation de la nouvelle forêt urbaine de Dakar est soutenu par l’Union européenne (UE), ainsi que les autorités locales. L’aménagement de la forêt de 1 300 hectares s’inscrit en droite ligne d’une initiative précédemment lancée dans le pays. Baptisée « Sénégal vert », elle vise à rendre le pays plus vert d’ici à 2035, en créant entre autres des parcs forestiers. Le Sénégal perd 40 000 hectares de forêts chaque année.
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L’Agence nationale de la reforestation et de la Grande muraille verte (ASERGMV) prévoit aussi d’utiliser des noyaux de dattes pour restaurer le couvert forestier du Sénégal. L’agence a récemment lancé une opération visant à collecter les noyaux de dattes dans le pays d’Afrique de l’Ouest. Selon l’ASERGMV, les dattiers poussent bien dans toute la zone du Ferlo, parce que très humides. Ces arbres sont aussi très intéressants pour la biodiversité grâce à leurs capacités de rétention d’eau qui leur permettent de survivre pendant la saison sèche.
Inès Magoum