Sur le financement de 117 millions d’euros annoncé par la Banque africaine de développement (BAD), 80 millions d’euros sont destinés à l’Égypte et 37 millions d’euros au Sénégal. La banque panafricaine a obtenu ce financement du gouvernement du Royaume-Uni dans le cadre de son programme de garantie Room 2 Run. Il s’agit d’une garantie de 2 milliards de dollars fournie à la BAD pour la finance climatique en Afrique d’ici à 2027, avec une répartition 50-50 entre l’adaptation et l’atténuation. Les assureurs de la City de Londres contribuent à ce programme à hauteur de 400 millions de dollars.
En Égypte, ce nouveau financement sera consacré à la mise en œuvre de la troisième phase du projet de traitement des eaux usées de Gabel El Asfar, inauguré en 2005 au Caire. La station d’épuration d’une capacité de 500 000 m3 par jour a connu sa dernière extension en 2018, réalisée par un consortium formé de l’entreprise espagnole Acciona Agua, la firme allemande Passavant-Roediger et la compagnie égyptienne Hassan Allam Construction pour améliorer le traitement des effluents rejetés dans le système de drainage. Il est désormais question de recycler ces eaux usées pour l’irrigation. Objectif : accroître la superficie des terres arables de 28 328 hectares dans le pays des pharaons pour réduire l’insécurité alimentaire.
Lire aussi –
En Égypte, il sera également question « d’améliorer l’accès à des services d’assainissement gérés en toute sécurité, de renforcer les normes de conformité des stations d’épuration et de créer des emplois, ce qui bénéficiera à 5 millions de personnes », indique la BAD.
L’amélioration de l’assainissement pour 1,45 million de Sénégalais
Le Sénégal qui fait également face au changement climatique utilisera le financement de 37 millions d’euros pour renforcer la résilience des populations. Ainsi, de nouvelles installations permettront d’améliorer l’approvisionnement en eau potable et à l’assainissement.
Lire aussi –
Au moins 1,45 million de personnes, dont 51 % de femmes dans les zones défavorisées du pays d’Afrique de l’Ouest bénéficieront de ce projet qui aura « un impact incroyable sur la santé et les moyens de subsistance des populations », se réjouit Andrew Mitchell, ministre d’État britannique en charge du Développement et de l’Afrique.
Inès Magoum