Le choix de Ndiaganiao (communauté rurale située à l’ouest du Sénégal) comme localité pour abriter la station de pompage d’eau par l’Européenne de traitement des eaux (ETE) peut sembler être le fruit du hasard. Mais le nom que porte le village est issu de celui d’un marigot, Ndiañaw, qui avait précédé l’installation des populations de cette localité. Pourtant, depuis quelques années, le village avait soif. Désormais, les villageois auront accès à de l’eau purifiée et saine. L’Européenne de traitement des eaux vient d’installer un système complet de pompage et de distribution d’eau. L’eau sera filtrée et désinfectée, sans recours aux produits chimiques, et donc sans incidence sur la santé des bénéficiaires. Une grande première pour cette localité, comme l’a constaté Didier Ginestet, responsable Recherche et développement chez ETE. Comme Ndiaganiao, « beaucoup de villages sont isolés, car cela coûte très cher de créer de nouveaux réseaux ; ils recherchent donc une autonomie pour l’approvisionnement en eau et en énergie », a -t-il déclaré.
Le programme prévoit installer ce dispositif dans une dizaine de villages sénégalais. Si le taux d’accès à l’eau potable est de 91 % en milieu rural au Sénégal, le pays est tout de même souvent en proie à des pénuries d’eau. Mais en 2018, le gouvernement, par le truchement du ministère de l’hydraulique et de l’assainissement, a lancé la construction de 300 forages pour ravitailler les populations.
L’Européenne de traitement des eaux est une entreprise de Saint-Laurent-de-la-Salanques (Pyrénées orientales, France). Parmi ses domaines d’activité, on note la conception, la fabrication et la distribution des systèmes de traitements d’eau sans ajout de produits chimiques. Elle est représentée dans dix pays africains, dont le Sénégal, le Cameroun, la Mauritanie…
Luchelle Feukeng