La société d’investissement InfraCo Africa accorde un financement de 2,5 millions de dollars à Bonergie Irrigation pour le déploiement de ses systèmes d’irrigation à l’énergie solaire pour les exploitants agricoles au Sénégal.
InfraCo Africa, une société d’investissement du Private Infrastructure Development Group (PIDG), annonce la conclusion d’un pacte d’actionnaires et une convention de prêt avec Bonergie Irrigation. Il s’agit d’une coentreprise lancée en 2019 avec Bonergie Sénégal, une entreprise basée dans la capitale sénégalaise Dakar. InfraCo Africa s’engage ainsi à mettre 2,4 millions de dollars à la disposition de Bonergie Irrigation pour financer son expansion au Sénégal.
La coentreprise équipe les exploitants agricoles sénégalais de systèmes d’irrigation à l’énergie solaire photovoltaïque. Ces équipements remplacent les systèmes d’irrigation fonctionnant au diesel, très onéreux en termes d’exploitation et polluants. Avec le financement disponible, la joint-venture entame la deuxième phase de son projet d’expansion.
Lire aussi- KENYA : InfraCo Africa et RVE.SOL s’allient pour 22 mini-grids solaires à Busia
InfraCo Africa estime que le financement alloué à Bonergie permettra l’installation de 3 000 systèmes d’irrigation à l’énergie solaire. L’installation de ces systèmes mettra une certaine pression sur les ressources en eau sous-terraines. Pour réduire l’impact sur la nappe phréatique, Bonergie prévoit également l’installation de 500 systèmes d’irrigation goutte à goutte, économe en eau, d’ici la fin de la deuxième phase de son projet en 2023.
« Il est reconnu que le recours à l’agriculture pluviale expose les agriculteurs aux conséquences du changement climatique sur les régimes des températures et des précipitations », explique InfraCo Africa. Mais, le Sénégal dispose d’un potentiel irrigable de près de 350 000 hectares hors bas-fonds et mangroves, selon la Compagnie marocaine de goutte à goutte et de pompage (CMGP). Pour le moment, le pays d’Afrique de l’Ouest n’exploite que 130 000 hectares de ses terres irrigables.
Jean Marie Takouleu