L’entreprise française Engie et sa compatriote, la société Meridiam, qui développent les projets solaires de Kael et Kahone, viennent d’obtenir une garantie de l’Agence multilatérale de garantie des investissements (Miga), une filiale de la Banque mondiale. Elle émet ainsi 6,9 millions de dollars de garantie pour soutenir la construction, l’interconnexion, l’exploitation et la maintenance de deux centrales solaires photovoltaïques.
Le parc solaire de Kael de 25 MWc sera construit dans la région de Touba à l’ouest du Sénégal, tandis que celui de Kahone de 35 MWc se situera dans la région de Kaolack, au centre-ouest du pays. L’électricité produite par les deux installations sera vendue à la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec), qui a signé un contrat d’achat d’électricité (CAE) d’une durée de 25 ans avec les développeurs du projet.
Le prêt de la SFI
Selon la Miga, les centrales solaires de Kael et Kahone contribueront à augmenter de près de 6 % la capacité installée du Sénégal et permettront d’éviter les émissions de 89 000 tonnes de CO2 entre 2020 et 2044. « Les émissions de CO2 provenant de la production d’électricité et de la chaleur représentent actuellement 37 % de la combustion totale de combustibles au Sénégal, le fioul lourd représentant environ 83 % du mix de production », indique la Miga.
La Banque mondiale participe également au financement des deux projets solaires via la Société financière internationale (SFI). Cette filiale qui s’occupe du financement des entreprises a participé à la mobilisation de 45 millions d’euros pour le projet. Les autres institutions financières ayant soutenu les deux projets solaires de Kael et Kahone sont : Proparco, la filiale de l’Agence française de développement (AFD) en charge du secteur privé ainsi que la Banque européenne d’investissement (BEI).
Pour mémoire, les projets solaires de Kael et Kahone s’inscrivent dans le cadre du programme « Scaling Solar » lancé par la Banque mondiale par le truchement de la SFI. Le but est non seulement d’encourager les entreprises privées à investir dans l’énergie solaire pour fournir de l’énergie au réseau national d’électricité du pays concerné, mais il s’agit également d’un gage d’exécution rapide des projets électriques grâce notamment aux partenariats publics privés (PPP).
Jean Marie Takouleu