C’est une opération à mettre au crédit du Club de plongée barracuda qui a donné un nouveau visage à la plage de Ngor dans la capitale du Sénégal. Pour la débarrasser de ses ordures, elle s’est appuyée sur 200 bénévoles.
Cela fait plusieurs mois que la situation de la plage de Ngor fait la « Une » de plusieurs médias nationaux et internationaux. Cette partie de la ville de Dakar, où séjournent des milliers de touristes chaque année, était infestée de déchets. Selon le Club de plongé Barracuda, ces déchets avaient fini par se propager au fond de la mer.
D’où l’intervention de ce club de plongé de Dakar qui a permis de repêcher et de ramasser 8 tonnes de déchets. « Les détritus récupérés au fond de l’eau par les plongeurs du club de plongée Barracuda et les sapeurs-pompiers de la caserne Malick Sy étaient ramenés sur la rive par l’équipe du Ngor Island Surfeur Camp avant d’être pesés et triés sous la supervision des bénévoles de l’International School of Dakar », a fait savoir le club.
Pour réussir cette opération, ce sont en tout 200 personnes, des bénévoles qui se sont affairés à ramasser les ordures et les trier avant de les embarquer dans les camions prévus pour l’occasion. La scène s’est déroulée dans le cadre de la célébration de la journée mondiale des océans qui a eu lieu le vendredi 8 juin 2018. Il faut dire que ce geste était très attendu puisque la plage de Ngor est un rendez-vous prisé par les touristes et les habitants de la ville de Dakar qui s’y retrouvent pendant la saison estivale qui pour se rafraichir dans les vagues.
Mais l’effort est ponctuel et son effet limité, car la seule ville de Dakar produit 1 500 tonnes de déchets par jour et plus 99 000 tonnes par an pour une population qui avoisine les 3 millions d’habitants ; avec une partie de ces déchets qui se retrouve sur la plage. Dans ce contexte, comment pérenniser la propreté sur la plage de Ngor ? La mairie organise chaque mois des séances de collectes de déchets. Mais cela s’avère insuffisant. Le club de plongé local mise lui sur sensibilisation. C’est pourquoi ses membres ont profité de la journée mondiale des océans pour sensibiliser les usagers en langue wolof à l’utilité de « garder la plage propre ».
Jean Marie Takouleu
