Le Sénégal veut améliorer le cadre de vie des populations à travers une meilleure gestion des déchets solides. Les députés sénégalais viennent ainsi d’adopter un projet de loi autorisant la création d’une société anonyme, dénommée Société nationale de gestion intégrée des déchets (Sonaged). L’organisme qui verra bientôt le jour devra assurer la continuité du service de gestion des déchets solides au Sénégal.
Actuellement, ce service est assuré par l’Unité de coordination de la gestion des déchets solides (UCG), créée par arrêté n° 01048 du 22 janvier 2018 et modifiée par l’arrêté n° 9160 du 21 avril 2020. La société sénégalaise sera transférée à la Sonaged, ainsi que tous les projets et programmes publics de gestion intégrée des déchets solides. Le ministre sénégalais de l’Urbanisme, de l’Habitat, et de l’Hygiène publique, Abdoulaye Seydou Sow a reconnu l’incapacité des dotations budgétaires de l’État à couvrir les charges de l’UCG
Un pan du programme « Zéro déchet »
La Sonaged mettra en œuvre la stratégie nationale de gestion des déchets autour de trois métiers. Il s’agit de la gestion de la collecte et du transport des déchets pour le compte des collectivités territoriales, la gestion et l’exploitation des infrastructures au niveau décentralisé à travers des sociétés d’exploitation en rapport avec les collectivités territoriales et de la création de filières de valorisation industrielle des déchets en électricité, fertilisant, etc. L’entreprise travaillera également avec le secteur privé.
Aussi, favorisera-t-elle l’intercommunalité, la professionnalisation du secteur avec la responsabilisation des producteurs de déchets (pollueur-payeur) et l’expansion de l’économie circulaire hautement pourvoyeuse d’emplois au Sénégal. Pour atteindre ces objectifs, la Sonaged devra diversifier ses moyens financiers et matériels.
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L’autre volet de la mission de la Sonaged est la sensibilisation des populations. La société sera accompagnée dans cette démarche par des parlementaires et des autorités religieuses. Toutes ces activités s’inscrivent dans le cadre du programme « zéro déchet » en cours au Sénégal. Il s’agit d’un changement d’approche, qui repense le système de collecte des déchets afin de permettre d’une part, le recyclage des composants (plastique, verre, papier, etc.) et d’autre part, la destruction industrielle des matières jugées toxiques, dangereuses, ou nuisibles à la santé publique et à l’environnement.
Inès Magoum