La fondation de l’Office chérifien des phosphates (OCP) intensifie son soutien au Sénégal pour la préservation des écosystèmes. Le géant marocain des phosphates a conclu récemment un partenariat avec les autorités de ce pays d’Afrique de l’ouest en vue de la gestion durable du parc national du Niokolo Koba situé à 650 kilomètres à l’est de Dakar.
Selon le ministère sénégalais de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, cet accord porte principalement sur le contrôle de la qualité des eaux du parc « à travers l’octroi de matériels et le renforcement de capacités des cadres et agents », la création d’activités génératrices de revenus notamment en matière d’énergie solaire et d’agroécologie en vue de l’autonomisation des jeunes et des femmes. L’initiative permettra également la sensibilisation des populations de 17 municipalités environnantes du parc national du Niokolo Koba à la préservation de son potentiel faunique et floristique.
Le site couvrant une superficie de 913 000 hectares à la frontière guinéenne abrite près de 350 espèces d’oiseaux et 80 espèces de mammifères, notamment des lions, des léopards, des éléphants, des antilopes, des singes, des phacochères, des babouins, des buffles, ainsi que des hippopotames et des crocodiles.
La préservation des écosystèmes
Le projet financé par la fondation OCP à l’intérieur du parc national du Niokolo Koba sera mis en œuvre jusqu’en 2024 par la Direction des parcs nationaux (DPN) du Sénégal. Il a déjà permis à ce jour le renforcement des capacités de 24 agents communaux, la mise en place d’un dispositif d’analyses de la qualité de l’eau composée d’un laboratoire mobile, de deux pickups et six motos pour la surveillance de la qualité des eaux souterraines et de surface, grâce à l’expertise de l’Université Mohammed VI Polytechnique au Maroc.
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Plutôt en juin 2022, la fondation OCP a octroyé 1,4 milliard de francs CFA (plus de 2 millions d’euros) à l’Agence sénégalaise de la reforestation et de la Grande muraille verte (ASERGMV) pour le développement de partenariats avec les laboratoires d’analyse des sols et de l’eau, la formation des cadres au climat et à l’environnement en vue de la réalisation de la partie sénégalaise de l’initiative de la Grande muraille verte. Ce projet initié par l’Union africaine (UA) vise à lutter contre la désertification en Afrique à travers la restauration de 100 millions d’hectares de terres dégradées grâce à une bande de végétation qui reliera Dakar à Djibouti et couvrira plus de 117 000 km2, soit 11,7 millions d’hectares.
Benoit-Ivan Wansi