Les centrales solaires de Kahone et de Kaél injectent désormais 60 MWc dans le réseau électrique national du Sénégal. Les nouvelles installations appartiennent à un consortium formé d’Engie, de Meridiam et du Fonds souverain d’investissements stratégiques (Fonsis) du Sénégal. Les centrales solaires ont été construites dans le cadre du programme « Scaling Solar » de la Société financière internationale (SFI).
La centrale solaire de Kahone qui entre en service commercial affiche une capacité de 35 MWc. L’installation située dans la région de Kaolack a été construite au même moment que la centrale solaire de Kaél de 25 MWc, qui débute ses opérations commerciales dans la région de Diourbel. Les nouvelles centrales solaires qui augmentent la capacité installée du Sénégal de 60 MWc ont été construites par un consortium formé par le producteur indépendant d’électricité (IPP) français Engie, le Fonds souverain d’investissements stratégiques (Fonsis) et Meridiam, une entreprise basée à Paris (en France) et spécialisée dans le développement, le financement et la gestion de projets d’infrastructures.
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Les sociétés Kahone Solaire SA et Kaél Solaire SA sont détenues à 40 % par Engie, 40 % pour Meridiam et 20 % pour le Fonsis. Ces entreprises ont signé des contrats d’achat d’électricité (CAE) avec la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec). Le kWh d’électricité sera vendu à 25 francs CFA (4 centimes d’euro). Selon les développeurs du projet, les centrales solaires de Kahone et Kaél sont capables d’alimenter 580 000 foyers sénégalais.
Un projet du programme Scaling Solar
Les installations d’énergie propre permettent également d’éviter les émissions de 89 000 tonnes de CO2 par an. « Le gouvernement sénégalais s’est fixé un objectif de 30 % d’énergies renouvelables dans son mix électrique d’ici à 2025. Nous sommes heureux de pouvoir contribuer, avec les centrales photovoltaïques de Kahone et Kaél, à la fourniture d’une énergie propre et durable à la population. Nous saluons également l’excellente collaboration entre les différentes parties concernées », se félicite Philippe Miquel, le directeur général Afrique du Nord chez Engie.
Les centrales solaires de Kahone et Kaél ont été construites dans le cadre du programme « Scaling Solar » de la Société financière internationale (SFI), une filiale du groupe de la Banque mondiale responsable du financement du secteur privé. Cette initiative vise à encourager les entreprises privées à investir dans le solaire, pour fournir de l’énergie au réseau électrique national des pays bénéficiaires du programme, et assurer l’exécution rapide des projets grâce notamment aux partenariats public-privé (PPP).
Le soutien de plusieurs partenaires financiers
« Scaling Solar » bénéficie à d’autres pays africains disposant de législations favorables aux investissements privés dans les énergies renouvelables. C’est le cas de Madagascar, de l’Éthiopie, du Togo, de la Côte d’Ivoire ou encore de la Zambie. En Éthiopie par exemple, le programme devrait permettre de fournir 500 MWc au réseau électrique national.
Au Sénégal, les centrales solaires de Kahone et Kaél ont été construites grâce aux prêts de la SFI, de la Banque européenne d’investissement (BEI) et de Proparco, la filiale du groupe de l’Agence française de développement (AFD) responsable du financement du secteur privé. Ces institutions financières ont mobilisé 38 millions d’euros pour les nouveaux parcs solaires. Kahone et Kaél sont également couvertes par une garantie de 6,9 millions de dollars de l’Agence multilatérale de garantie des investissements (Miga), une filiale du groupe de la Banque mondiale.
Jean Marie Takouleu