Au Sénégal, un nouveau projet vise à doter toutes les communes de points de collecte des déchets solides, fixes et permanents. Le projet dénommé « la brigade de proximité de la propreté » (Bipro) a été lancé le 14 février 2023 par la Société nationale de gestion intégrée des déchets (Sonaged).
Quelques mois à peine après sa création, la Société nationale de gestion intégrée des déchets (Sonaged) se lance un défi, doter toutes les 172 communes du Sénégal de points de collecte des déchets solides, fixes et permanents. Le projet d’assainissement a été annoncé le 14 février 2023 par les responsables de l’entreprise publique.
D’abord, le projet dénommé « la brigade de proximité de la propreté » (Bipro) se déploiera dans dix communes d’arrondissements de Dakar, la capitale du Sénégal. Dans ces municipalités, la Sonaged déploiera 140 jeunes, 10 tricycles et 10 motos scooters pour transporter les ordures les déchets collectés vers les points de stockage aménagés.
Réduire la pollution au Sénégal
« L’objectif est d’avoir un dispositif permanent au niveau des quartiers pour solutionner les problèmes de nettoyage. Ce dispositif fixe fonctionnera 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Ce qui permettra d’anticiper sur les problèmes au niveau du centre d’appel de la Sonaged pour nous permettre de déclencher des interventions », explique Mass Thiam, le directeur général de la Sonaged. Le projet permettra aussi de réduire la pollution par les déchets au Sénégal. Selon le gouvernement sénégalais, le pays produit 200 000 tonnes de déchets solides par an, dont seulement 9 000 sont recyclés.
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Après les 10 premières communes de Dakar, qui serviront de communes pilotes au projet Bipro, l’initiative se poursuivra au Sénégal. Ce projet s’inscrit dans la politique du gouvernement visant un « Sénégal zéro déchet ». Il s’agit d’un changement d’approche, qui repense le système de collecte des déchets afin de permettre d’une part, le recyclage des composants (plastique, verre, papier, etc.) et d’autre part, la destruction industrielle des matières jugées toxiques, dangereuses, ou nuisibles à la santé publique et à l’environnement. Mais le pays d’Afrique de l’Ouest en est encore loin au vu de plusieurs lois encore non appliquées en matière de gestion des déchets, notamment la loi de 2020 interdisant les plastiques à usage unique de moins de 30 microns (gobelets, couverts, sachets).
Inès Magoum
