Au Sénégal, la promotion des énergies renouvelables n’est pas l’apanage des pouvoirs publics. Le secteur privé en est tout aussi soucieux, d’où la création de l’association des professionnels des énergies renouvelables. Au même titre que l’Agence nationale pour les énergies renouvelables (Aner), cette association s’est assignée comme mission, la promotion des énergies renouvelables.
Le secteur privé sénégalais réaffirme sa détermination à jouer un rôle significatif dans la réalisation du plan national des énergies renouvelables. Si le Sénégal veut devenir un des leaders des énergies renouvelables en Afrique, en portant à 30 % la part l’énergie propre dans son mix énergétique, les professionnels du secteur privé semblent vouloir apporter leur pierre à l’édifice. Pour optimiser leurs actions, ces derniers viennent de créer l’association des professionnels des énergies renouvelables.
Selon le coordonnateur du comité de pilotage de l’association des professionnels des énergies renouvelables, Alexandre Gbezo, le réseau aura pour mission non seulement de faire la promotion du secteur auprès du grand public, des institutions et autres acteurs, mais aussi de renforcer les capacités de ses membres. Il s’agit aussi d’intégrer une démarche qualité pour une exécution des travaux suivant les normes internationales et de favoriser l’accès aux produits et services des énergies renouvelables aux populations les plus vulnérables.
Le gouvernement loue l’initiative de l’association
Présent à Dakar la capitale du Sénégal, le 30 novembre 2019, lors de l’assemblée constituante de l’association, Ibrahima Niane, le directeur de l’électricité au ministère du Pétrole et des Énergies s’est réjoui de constater que les acteurs du secteur privé contribuent à leur manière aux efforts du gouvernement visant à apporter des solutions structurelles au problème d’accès des populations à des services énergétiques modernes et durables. « Outre son rôle de catalyseur des interventions des professionnels œuvrant dans le secteur, cette association permettra sans doute de mobiliser davantage les opérateurs privés afin d’augmenter la part des énergies renouvelables dans notre stratégie d’accès à l’électricité des localités éloignées des réseaux électriques » a déclaré Ibrahima Niane.
Le Sénégal qui dispose d’un potentiel immense en énergie renouvelable (avec une production moyenne annuelle spécifique d’énergie solaire de 1650 kWh/kwc, une vitesse moyenne du vent comprise entre 5,7 et 6 m/s sur la bande côtière et un gisement de biomasse d’environ 331,3 millions de m3) entend en profiter afin de poursuivre son développement économique et social. C’est la raison pour laquelle, le pays d’Afrique de l’Ouest a créé en 2013, l’Agence nationale des énergies renouvelables (Aner). Elle a pour mission, la promotion et le développement de ces énergies alternatives, sous toutes leurs formes : l’énergie solaire, l’énergie éolienne, la biomasse, la marée motrice et la petite hydraulique.
Une mission matérialisée notamment par la construction du plus important champ éolien d’Afrique de l’Ouest, démarré dans la région de Thiès, à 90 kilomètres au nord de Dakar. Le parc éolien Taiba Ndiaye devra générer plus de 415 000 mégawatts-heure (MWh) par an dès 2020. À terme, ce seront 158,7 mégawatts (MW) générés, soit 15 % de la production électrique nationale.
Boris Ngounou