Alors que Saint-Louis est confrontée aux inondations en saison pluvieuse, les autorités du Sénégal veulent recruter un cabinet de conseil en vue du lancement de la deuxième phase du Projet de gestion des eaux pluviales et d’adaptation au changement climatique (Progep II) dans cette ville côtière. L’initiative axée sur l’assainissement et l’urbanisation durable s’inscrit dans le cadre du Plan Sénégal émergent (PSE) qui vise l’amélioration du cadre de vie des populations.
Au Sénégal, la deuxième phase du Projet de gestion des eaux pluviales et d’adaptation au changement climatique (Progep II) sera bientôt mise en œuvre dans la ville de Saint-Louis peuplée de 237 000 habitants. À cet effet, l’Agence de développement municipal (ADM) lance un appel à manifestation d’intérêt pour la sélection d’une société de conseil qui aura pour mission principale « l’élaboration de plans urbains résilients au changement climatique ». Les cabinets intéressés ont jusqu’au 25 janvier 2023 pour se manifester.
En effet, lors des dernières inondations en août 2022, de nombreuses écoles ainsi que des habitations de Saint-Louis ont été submergées par les eaux notamment dans les quartiers de Pikine Guinaw Ray, Sor Diagne, Tableau Walo, Diaminar, Darou, et Médina Courses. La seconde phase du Progep permettra donc « de réduire les risques d’inondation et d’améliorer la capacité de planification des pratiques de gestion de ville durable, notamment la résilience climatique dans l’agglomération de Saint-Louis qui est de plus en plus vulnérable face aux phénomènes climatiques ».
L’appui des partenaires au développement
Le Progep est piloté conjointement par la direction de l’Assainissement, la direction de la Protection civile (DPC), la direction de l’Urbanisme et de l’Architecture (DUA) en partenariat avec l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas). Lancée en 2012, la première phase de ce projet a été mise en œuvre à Dakar avec pour objectif l’intégration du risque d’inondation dans la planification urbaine, la construction et la gestion des ouvrages de drainage ainsi que la sensibilisation des collectivités locales pour la résilience face aux inondations.
Concrètement, les travaux ont permis la réalisation de 29,3 km de canaux primaires fermés et ouverts, l’aménagement de 21 bassins de rétention des eaux pluviales d’une capacité cumulée de 700 000 m3, ainsi que la construction de quatre stations de pompage. Ces installations bénéficient d’ores et déjà à 167 000 personnes.
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Pour un coût total de 72,9 millions dollars financé à hauteur de 2,9 millions de dollars par l’État du Sénégal, le Progep est soutenu par plusieurs partenaires au développement. Il s’agit notamment de la Banque mondiale qui a prêté et 55,5 millions de dollars via sa filiale l’Association internationale de développement (IDA). Le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) a également alloué 2 millions de dollars ainsi que le Fonds nordique de développement (FND) dont la contribution octroyée collectivement par le Danemark, la Finlande, la Suède, l’Islande et la Norvège s’élève à ce jour à 5 millions de dollars.
Pour plus d’informations sur l’appel à manifestation d’intérêt, cliquez ici.
Benoit-Ivan Wansi
