Le Sénégal connaît une urbanisation rapide qui met à rude épreuve la capacité des municipalités à assurer efficacement la gestion de leurs déchets. En 2019, le pays d’Afrique de l’Ouest a produit plus de 4 millions de tonnes de déchets, selon l’Unité de coordination et de gestion des déchets solides (UCG).
L’UCG souhaite dépolluer les municipalités du Sénégal. L’organisme public a récemment lancé une initiative d’urgence visant à éliminer les dépôts sauvages d’ordures dans les communes de sept régions du pays. L’UCG se donne trois mois pour assainir les zones ciblées à travers la mise en place de systèmes de collecte d’ordures. « Nous avons commencé par les communes des régions de Kaolack et de Fatick. Nous poursuivrons avec les régions de Thiès, Diourbel, Ziguinchor, Saint-Louis et Matam », renseigne l’UCG. L’organisme public prévoit de débourser entre 150 et 200 millions de francs CFA (entre 228 700 et environ 305 000 euros) pour cette opération de collecte des déchets.
La préservation de l’environnement
À travers cette initiative, l’UCG espère contribuer à la préservation de l’environnement. L’organisme pilote également le projet de réhabilitation de la décharge de Mbeubeuss, située près de la ville de Dakar, la capitale du Sénégal. Le site reçoit les déchets de quelque 3 millions d’habitants de la capitale sénégalaise. Des déchets, qui représenteraient 80 % des ordures produites dans le pays.
Le projet de réhabilitation de la décharge de Mbeubeuss s’inscrit dans le cadre du programme « zéro déchet ». Il s’agit d’un changement d’approche, qui repense le système de collecte des déchets afin de permettre d’une part, le recyclage des composants (plastique, verre, papier, etc.) et d’autre part, la destruction industrielle des matières jugées toxiques, dangereuses, ou nuisibles à la santé publique et à l’environnement.
En mars 2020, le Sénégal a reçu 125 millions de dollars de la part de l’Association internationale de développement (IDA), une filiale de la Banque mondiale pour la réhabilitation de la décharge de Mbeubeuss.
Inès Magoum