La jeune entreprise française, Oshun, a annoncé qu’elle avait levé plusieurs millions d’euros dans le cadre de son expansion en Afrique, à partir du Sénégal. Les fonds sont destinés à la fourniture d’eau potable dans les zones rurales.
Dans les zones rurales de certains pays africains, les populations consomment de l’eau puisée dans des rivières ou des puits. Bien souvent cette eau est consommée sans aucun traitement, ce qui accroît les risques pour la santé. Et parfois, ces sources sont très éloignées des foyers, ce qui oblige les femmes et les enfants, qui ont traditionnellement le rôle de fournir la maison, à marcher pendant des heures…
Or, c’est justement dans ces contrées parfois lointaines qu’une jeune entreprise française s’est donné pour mission d’essayer de changer les choses. Il s’agit d’Oshun, une société créée en 2017 par UV Germi, spécialiste de la dépollution de l’eau par ultraviolet, la société du Canal de Provence, opérateur hydraulique, et Mios, spécialiste de la télégestion technique et énergétique.
Oshun a annoncé récemment avoir levé plusieurs millions d’euros pour étendre ses activités sur le continent africain. L’argent a été récolté auprès de trois fonds : Danone Communities, qui encourage « l’entrepreneuriat social », CAAP Création et la Fondation Grameen Crédit Agricole, deux filiales du groupe Crédit Agricole.
À partir du Sénégal vers les autres pays d’Afrique de l’Ouest
L’entreprise basée à Le Tholonet dans les Bouches-du-Rhône a choisi de se développer à partir de l’ouest de l’Afrique. Elle a ainsi choisi le Sénégal comme point de chute. Dans ce pays, elle est déjà présente dans 30 villages. Elle installe des kiosques à eau potable dans ces zones rurales. Sur place, elle creuse des puits pour prélever la ressource, qui est rendue potable grâce à un système baptisé « Providence », fonctionnant avec de l’énergie solaire. « Le kiosque à eau potable permet d’offrir une alternative à l’eau en bouteille, qui dans ces pays se monnaie à des coûts exorbitants. Car l’idée, c’est bien sûr de proposer une eau aux normes européennes à un prix social, donc facilement accessible », expliquait Jean-Marc Philip président d’Oshun. Sans compter le nombre de déchets plastiques économisés.
L’entreprise rêve de poursuivre la conquête des villages au Sénégal. « On vise à être installé dans 80 villages sénégalais d’ici fin 2019. D’ici deux ou trois ans, notre objectif est d’atteindre les 300, et de nous développer dans une dizaine de pays d’Afrique de l’Ouest », précise Jean-Marc Philip dans un récent communiqué de son entreprise.
Jean Marie Takouleu