Au Sénégal, la cité religieuse de Touba et deuxième ville la plus peuplée après Dakar a besoin de 262 millions d’euros pour en découdre avec les problèmes d’hygiène et d’accès à l’eau potable qui freinent sa croissance économique.
Du nouveau sur la mise en œuvre du sixième objectif de développement durable (ODD6) à Touba. La ville située à 194 kilomètres à l’est de Dakar au Sénégal nécessite 172 milliards de francs CFA (plus de 262 millions d’euros) en vue de l’accélération de son Plan directeur pour l’assainissement. Ce budget a été évalué dans le cadre des préparatifs du « Grand Magal ».
Il s’agit d’un pèlerinage annuel qui commémore le départ en exil du fondateur de la confrérie des Mourides, Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké. À cet effet, les autorités civiles et traditionnelles entendent renforcer l’attractivité de la ville sainte. Selon le khalife Cheikh Abdoul Ahad Mbacké, le financement devrait permettre de trouver une solution pérenne en termes d’infrastructures face à « la vétusté du réseau d’assainissement de Touba qui date de 1948 ».
Concernant le réseau de distribution de l’eau potable, le porte-parole de l’évènement a également laissé entendre que « les techniciens redoutent une remontée de la nappe phréatique ». Ainsi, les 172 milliards de francs CFA recherchés auprès d’investisseurs privés permettront de soutenir quelques dispositifs d’assainissement et d’approvisionnement en eau déjà mis en place à Touba par l’État sénégalais dans le but de renforcer la résilience de ses 1,5 million d’habitants.
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En la matière, l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas) a déjà déployé 50 camions hydrocureurs dans la cité religieuse. Ces véhicules ont permis de vider les fosses et d’installer des toilettes mobiles, notamment dans les quartiers de Gouye Mbind, Khaira, Samer. Les autorités de la Téranga ont également doté la municipalité de Touba de 24 camions pompeurs pour permettre l’évacuation des eaux pluviales afin de se prémunir contre les risques d’inondations.
Benoit-Ivan Wansi