Il faut redonner vie au désert dans le Sahel et dans la Corne de l’Afrique. Pour ce faire, les dirigeants de ces régions-là se donnent rendez-vous à Dakar à le 30 août 2018 pour la seconde édition de l’Initiative africaine contre la désertification (AICD), qui a été lancée en marge de la sixième conférence internationale de Tokyo pour le développement en Afrique. Le but de cette rencontre est de renforcer la résilience face aux changements climatiques dans le Sahel et dans la Corne de l’Afrique. La première édition s’est tenue en mars 2017 à Dakar. L’édition 2018 donnera l’opportunité d’évaluer les résolutions prises lors de ce premier rendez-vous. Elle servira aussi d’instance pour promouvoir, à l’échelle régionale les mesures adéquates et concrètes pour lutter contre la désertification.
La rencontre est organisée par l’Agence japonaise de Coopération internationale (JICA), en collaboration avec le ministère sénégalais de l’Environnement et du Développement durable. Elle réunira des participants issus de 8 pays africains et des organisations internationales, notamment l’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO).
Une action publique pour redonner vie au désert
La désertification reste un défi quotidien à relever dans le Sahel et la Corne de l’Afrique. Une grande partie de ces territoires est constituée de terres désertes et arides. Ces régions ont connu ces dernières années de graves sécheresses ; une situation qui se dégrade régulièrement avec les changements climatiques. La solution à cette situation qu’ont proposée les dirigeants de la région (le gouvernement du Kenya, le gouvernement du Sénégal, et la Convention des Nations unies pour la lutte contre la désertification [CNULCD], avec les pays partenaires africains et les partenaires au développement) est de « contribuer à rendre les pays et les communautés résilientes face au changement climatique, par la promotion de mesures de lutte contre la désertification, dans le Sahel et dans la Corne de l’Afrique. » Trois principaux résultats sont attendus : la création de réseaux d’échanges, le partage des connaissances entre les experts et un meilleur accès au financement.
Luchelle Feukeng