Alors que le dimanche est souvent calme et reposant pour de nombreuses familles au Sénégal, la journée du 15 janvier en a fait l’exception. Et pour cause, le Bus Rapid Transit (BRT) censé desservir 300 000 passagers dans la ville de Dakar est entré en service. Au total, 121 bus entièrement électriques livrés par la société chinoise CRRC Corporation qui opère dans les équipements de transport.
Lors de la cérémonie qui a connu la participation des populations locales, des élus locaux et des chefs d’entreprises, le Conseil exécutif des transports urbains durables (Cetud) ayant piloté le projet a rappelé que ces engins de transports publics allaient circuler sur 18,3 km de voies réservées et aménagées, pour desservir 14 communes avec 23 stations d’arrêts. À présent et comme prévu dès le lancement du projet en 2021, la capitale sénégalaise sera désengorgée et reliée à la ville côtière de Guédiawaye.
C’est une fierté pour les 3,8 millions de Dakarois qui effectueront des trajets plus courts (45 minutes au lieu de 90 minutes pour la ligne sus-évoquée) mais également pour les écologistes de ce pays d’Afrique de l’Ouest qui ont longtemps préconisé des modes de déplacement durables. En effet, le BRT de Dakar développé par le groupe industriel français Meridiam (concessionnaire du réseau) est une alternative au diesel qui devrait permettre de réduire les émissions de 59 000 tonnes équivalent CO2 par an.
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En rappel, le coût d’investissement de ce projet s’élève à 419 milliards de francs CFA (638 millions d’euros) avec la participation de la Banque mondiale, la Banque européenne d’investissement (BEI) et du Fonds vert pour le climat (FVC). Pas question donc de négliger son exploitation et sa maintenance, selon Macky Sall. Le chef de l’État sénégalais annonce également que la Téranga envisage « l’acquisition de 158 nouveaux bus électriques à terme et une plateforme dotée de technologie de dernière génération pour assurer la gestion et le monitoring de l’ensemble du système ».
Benoit-Ivan Wansi