Depuis le 28 janvier 2024, les habitants de Mbacké au Sénégal, reçoivent de l’eau potable de manière continue. C’est grâce à un nouveau système de transfert d’eau douce, inauguré par le premier ministre sénégalais, Amadou Ba. Le système s’étend sur 50 km entre la ville de Sadio et celle de Mbacké, toutes deux situées au centre-ouest du pays d’Afrique de l’Ouest. « À Mbacké, l’eau souterraine est saline, avec des risques pour la santé humaine, et les activités agricoles», indique la Société nationale des eaux du Sénégal (Sones), qui a réalisé le système de transfert d’eau douce.
En effet, l’eau saline peut être novice pour la croissance de la plante, avec des impacts négatifs sur la qualité et la quantité des rendements agricoles. Chez l’Homme, le principal effet sur la santé d’une alimentation riche en sodium est l’hypertension artérielle, qui augmente le risque de maladies cardiovasculaires, de cancer gastrique, d’obésité, d’ostéoporose, de maladie de Ménière et de maladie rénale.
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Afin de pallier ces deux problèmes, une station de pompage d’une capacité de 12 000 m3 par jour, permet d’exploiter les ressources en eau souterraine de quatre forages (16 000 m3 par jour) à Sadio. L’eau douce transite par une conduite de transfert de 50 km jusqu’à Mbacké où elle est stockée dans un réservoir au sol (2 000 m3) et un château (2 000 m3).
Près de 100 000 ménages touchés
L’eau potable arrive aux habitants de Mbacké via un réseau de distribution de 20 km. Les autorités sénégalaises prévoient le branchement de 100 000 ménages sur le tracé d’eau douce de 50 km. Ce qui permettra d’améliorer l’approvisionnement en eau douce de façon exponentielle à Mbacké, aujourd’hui ville la plus peuplée du Sénégal avec 1 359 757 d’habitants selon les résultats du dernier recensement général de 2023, effectué par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD). Elle est suivie de la capitale Dakar avec 1 182 416 d’habitants.
La réalisation du système de transfert d’eau douce de Sadio vers Mbacké a nécessité un investissement de 23 milliards de francs CFA, un peu plus de 35 millions d’euros, apportés par l’État sénégalais.
Inès Magoum