La Widim pompe a une fois de plus été mise en lumière, lors du premier rendez-vous de l’agriculture numérique en Afrique de l’Ouest (Agrinuma), qui se tenait du 28 au 30 avril 2019 à Dakar, au Sénégal. « Plus besoin pour l’agriculteur de marcher plusieurs kilomètres, de dépenser de l’essence chaque jour pour rejoindre ses champs ou d’embaucher un gardien-pompiste : il commande le départ et l’arrêt de l’arrosage avec son téléphone portable », a expliqué Oumar Basse, ingénieur informaticien sénégalais de 27 ans, cofondateur et directeur de Nano Air.
Nous sommes là dans le domaine de la télé-irrigation. Ainsi, pour un paysan situé à 5 kilomètres de son exploitation, Widim pompe lui permet via un SMS, d’activer ou d’arrêter son système d’irrigation, de recevoir des données sur l’état des plantes et du sol (humidité et PH). Selon les estimations de Nano Air, ce paysan pourrait ainsi économiser en moyenne 18 litres de carburant par mois, soit 21,27 euros (€). Il économiserait également en moyenne 30 m3 d’eau ainsi que 30 mégawatts d’électricité par mois.
La Widim pompe gagne du terrain en Afrique
La Widim pompe est conçue et distribuée par une équipe de jeunes informaticiens sénégalais basés à Gueule-Tapée, un quartier de Dakar. La startup, créée il y a deux ans, compte aujourd’hui 12 employés.
Pour faciliter l’acquisition de son produit, la startup permet aux agriculteurs de l’acheter au prix de 305 €, soit 200 000 francs CFA, payables en quatre tranches. Ce paiement prend également en compte les frais de maintenance.
Après le succès de ce dispositif au Sénégal, où plus de 250 boitiers ont déjà été vendus, les dirigeants de Nano Air veulent conquérir le reste du marché africain. Une ambition en bonne voie de réalisation pour nos jeunes entrepreneurs, puisque des commandes attendent déjà d’être livrées au Maroc et en Zambie.
Boris Ngounou