L’Union européenne (UE) et l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) ont signé pour une subvention de 118 000 dollars destinée à financer la préservation de la biodiversité de l’atoll d’Aldabra aux Seychelles. La Seychelles Islands Foundation (SIF) utilisera cette subvention pour lutter contre les espèces envahissantes.
La Seychelles Islands Foundation (SIF) dispose de fonds pour préserver la biodiversité de l’atoll d’Aldabra aux Seychelles. L’organisation a reçu récemment une subvention de 118 000 dollars (environ 1,77 million de roupies seychelloises) de l’Union européenne (UE) et l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP), dans le cadre du programme Biodiversité et gestion des zones protégées (Biopama).
Le financement de l’UE et de l’OEACP permettra surtout de lutter contre les espèces envahissantes qui dégradent l’atoll d’Aldabra. « Nous rencontrons des fourmis folles jaunes sur différents sites de chargement de bateaux de ravitaillement à Aldabra. Ces espèces ont un effet dévastateur sur la faune », indique la SIF, une organisation dirigée par Frauke Fleischer-Dogley.
Un trésor de biodiversité
Outre les fourmis folles jaunes, l’atoll d’Aldabra est envahi par le rat brun, la chèvre, le porc, la poule et une espèce de cochenilles. Ces animaux causent de nombreux dégâts sur les populations d’oiseaux, de tortues ou encore d’arbres. À cela s’ajoute l’élévation du niveau de la mer, la hausse de la température de la surface de la mer, l’érosion côtière et la surpêche.
Le refuge corallien d’Aldabra abrite plus de 400 espèces et sous-espèces endémiques ainsi que des colonies d’oiseaux. Parmi ces espèces, figure la plus grande population au monde de tortures géantes terrestres, soit plus de 100 000 individus selon l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco). Dans la colonie d’oiseaux qui nichent sur cet atoll de l’océan indien, on retrouve deux espèces endémiques (la Nésille et le Drongo) et onze sous-espèces parmi lesquelles le râle de Cuvier. L’atoll d’Aldraba abrite aussi une quarantaine d’espèces végétales endémiques.
Lire aussi SEYCHELLES : 30 % de ses eaux territoriales déclarées aires marines protégées
Le projet de la SIF vient en appui à d’autres initiatives de sauvegarde de la riche biodiversité de l’atoll d’Aldabra. Ce récif a le statut de réserve naturelle depuis 1981. L’atoll est également classé patrimoine mondial de l’Unesco et constitue un site Ramsar de 439 km2 depuis le 2 février 2010.
Inès Magoum