Une nouvelle centrale solaire flottante est en cours de gestation aux Seychelles. Elle sera construite au large de la lagune de Providence sur l’île de Mahé. Le projet est développé par le gouvernement avec la Public Utilities Corporation (PUC), l’entreprise seychelloise responsable de la production et de la distribution de l’électricité. Ce projet reçoit le soutien de plusieurs institutions internationales, notamment celui de la Facilité africaine de soutien juridique (ALSF), une filiale de la Banque africaine de développement (BAD), qui accompagne les gouvernements dans leurs négociations avec des investisseurs étrangers, ainsi que celui de la Fondation Clinton et Trinity International LLP.
Multiconsult Norge AS, l’un des principaux cabinets d’ingénieurs-conseils et de designers en Norvège et en Scandinavie, intervient aussi dans ce projet en tant que conseiller en matière d’opérations et de soumissions. Le projet qui est développé dans le cadre d’un partenariat public privé (PPP), évolue bon train et devrait encore s’accélérer dans les prochains mois. Pour ce faire, plusieurs consortiums de producteurs indépendants d’électricités (IPP) ont été présélectionnés par le gouvernement et la PUC. Il s’agit de Building Energy South Africa, Cobra Instalaciones y Servicios, Générale du Solaire et Total Eren ; GreenYellow et Voltas Ecobiotech ; Masdar, Quadran et Vetiver Tech ; Scatec Solar ; Solar Philippines et Corex Solar.
Une capacité de 4 MW d’ici 2020
Selon le gouvernement seychellois, l’ensemble des IPP présélectionnés pour le projet disposent « de plus de trois mois pour préparer leurs propositions complètes conformément aux exigences de la demande de propositions. Ces propositions seront évaluées en fonction d’un ensemble de critères techniques et financiers, et le soumissionnaire le mieux évalué sera choisi pour financer, concevoir, construire, posséder et exploiter la centrale solaire photovoltaïque ». Elle disposera d’une capacité de 4 MW.
Le consortium ou l’entreprise retenue signera ensuite un contrat d’achat d’électricité (CAE) d’une durée de 25 ans avec la PUC. Le gouvernement souhaite que la future centrale solaire flottante commence à fournir de l’électricité d’ici 2020. Le développement de ce projet s’inscrit dans la cadre de la nouvelle politique du gouvernement en faveur du développement des énergies renouvelables. « Ce sera un projet phare pour les Seychelles. Non seulement le projet injecte de l’énergie verte dans le réseau, mais il illustre également l’engagement du pays et sa volonté de transformer son secteur énergétique en un secteur à faible émission de carbone », indique Tony Imaduwa, le président directeur général de la Commission énergétique des Seychelles.
La centrale solaire flottante de la lagune de Providence ne sera pas une première dans cet archipel de l’océan indien. Un projet similaire est en cours dans le lagon du « Rocher », dans le district des Mamelles. Il permettra de produire 5,8 GW par an. Pays insulaire, ne disposant donc pas d’assez de terrains, les Seychelles misent sur les centrales solaires flottantes pour fournir plus d’électricité au réseau national.
Jean Marie Takouleu