La capacité d’approvisionnement en eau potable de La Gogue aux Seychelles augmentera avec la relance de son barrage. Selon Erna Victor, le responsable de ce projet d’eau potable à la Public Utilities Corporation (PUC), le barrage sera remis en service en 2022, deux ans plus tard que l’échéance prévue, c’est-à-dire en juin 2020. Erna Victor a également fait savoir que les travaux sont déjà achevés à 97 %.
La PUC a confié la modernisation du barrage en remblai de terre homogène à Sinohydro. À ce stade, l’entreprise chinoise a rehaussé de 6 m la digue de la retenue d’eau avec un système d’étanchéité artificiel, qui consiste en une membrane polychlorure de vinyle (PVC) ancrée dans une tranchée creusée dans le noyau existant. « Les seuls travaux restants sont effectués au niveau du barrage à selle sud, tandis que les travaux de pieux devraient commencer sur la culée droite, afin de remédier aux infiltrations à travers la structure du barrage principal », explique Erna Victor. Les travaux supplémentaires en cours devraient coûter environ 7 millions de dollars, financés via un prêt de la Banque africaine de développement (BAD). Ce financement qui vient s’ajouter aux 13 millions de dollars déjà engagés dans le cadre de ce projet.
Lire aussi- EAU POTABLE : ces grands programmes africains qui changent la donne localement
Le barrage de 35 m de haut stockera à nouveau ses premiers m3 d’eau douce en début 2023, avec une capacité attendue de 1,6 million de m3 pour l’approvisionnement de milliers de Seychellois, contre 600 000 m3 avant les travaux.
L’eau pompée dans le réservoir du barrage de La Gogue sera traitée avant distribution aux ménages. La future station d’eau potable sera construite en aval de la retenue d’eau. La PUC estime que l’installation disposera d’une capacité de production de 4 400 m3 d’eau potable par jour à sa mise en service. L’usine permettra notamment l’approvisionnement en eau potable de Mahé, la plus grande île de l’archipel des Seychelles.
Inès Magoum