En 2021, deux bus électriques intégreront la flotte de véhicules de la Seychelles Public Transport Corporation (SPTC), le seul fournisseur de services de transport public aux Seychelles. Ces bus équipés de moteurs électriques seront ainsi testés comme mode de transport public. « Le but est d’analyser leur efficacité sur nos routes. Cela nous aidera à décider des itinéraires que les bus emprunteront, car les Seychelles sont une région montagneuse et les bus électriques ne sont pas vraiment conçus pour les routes vallonnées, » a déclaré Wills Agricole, secrétaire principal pour l’Énergie et le Changement climatique.
Le rodage de ces deux bus électriques sur les îles les plus peuplées de Mahé et de Praslin constituera la phase pilote du projet de mobilité électrique des Seychelles, qui permettra la construction des infrastructures telles que les bornes de recharge solaire dans les trois îles les plus peuplées, Mahé, Praslin et La Digue. Financé à hauteur de 500 000 dollars par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) des Nations unies, le projet sera réalisé par le ministère seychellois de l’Environnement, de l’Énergie et du changement climatique en collaboration avec le Département des transports terrestres.
L’exonération de taxes à l’importation des voitures électriques
Le projet de mobilité électrique positionnera les Seychelles sur la voie d’un transport à faible émission de carbone, réduisant la dépendance de l’archipel aux combustibles fossiles, qui émettent les gaz à effet de serre. Et cela les autorités seychelloises l’ont compris depuis, en prenant des mesures incitation à l’usage des véhicules électriques.
Le 15 juillet 2015, cinq mois avant la 21e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (Cop21) à Paris, l’importation des voitures électriques a été exonérée de toutes taxes sur l’archipel.
Le développement de la mobilité électrique aux Seychelles, avec son réseau de bornes de recharge solaire, s’inscrit dans le cadre de la stratégie énergétique, élaborée par le gouvernement en octobre 2018. Cette stratégie vise à fournir au moins 15 % des besoins énergétiques de l’État insulaire à partir de sources renouvelables d’ici 2030.
Boris Ngounou