La subvention de 50 millions de dollars accordée par la Banque mondiale permettra au gouvernement sierra-léonais d’entamer la mise en œuvre de son projet d’amélioration de l’accès à l’électricité. Les fonds seront alloués à travers l’Association internationale de développement (IDA), l’une des trois filiales de la Banque mondiale.
L’objectif global est d’améliorer l’accès à l’électricité dans les villes et les zones périurbaines de la Sierra Leone. Dans son rapport 2018, la Banque mondiale indique que 74 % de Sierra-léonais n’ont pas accès à l’électricité. Une situation qui plombe le développement économique de ce pays d’Afrique de l’Ouest, affecté par la pandémie de Covid-19. C’est la raison pour laquelle la Banque mondiale estime que son financement contribuera aussi à la relance économique de la Sierra Leone.
L’extension du réseau électrique nationale dans les villes
Le projet d’amélioration de l’accès à l’électricité en Sierra Leone reçoit également une subvention de 2,7 millions de dollars du Fonds japonais de développement des politiques et des ressources humaines (PHRD). La première composante de ce projet concerne les villes de la Sierra Leone où les autorités étendront le réseau électrique national à travers la construction de nouvelles lignes de distribution dans des villes comme Kabala, Kailahun et la capitale Freetown.
Le projet permettra de fournir « l’électricité aux ménages, aux entreprises, aux cliniques et aux écoles ; ce qui est un élément essentiel du processus de reprise. Il soutient également le remplacement des coûteuses centrales fonctionnant au carburant, par de l’électricité à bas prix, ce qui permettrait de libérer des ressources fiscales limitées pour d’autres besoins socio-économiques urgents », indique la Banque mondiale.
L’électrification via des systèmes solaires hors réseau
Une partie des financements alloués par la Banque mondiale et le PHRD (12,7 millions de dollars) est destinée à l’électrification via des systèmes solaires hors réseau. Cette solution est adaptée pour les zones reculées où l’extension du réseau électrique national serait moins rentable à cause de la dispersion des habitations. « Ce volet soutiendra directement la fourniture d’électricité produite à partir du solaire aux établissements de soins de santé et aux écoles, car la fourniture d’électricité à ces institutions publiques devra être assurée par des fonds publics », indique la Banque mondiale.
Les deux partenaires du projet prévoient d’allouer 6 millions de dollars à la construction d’une centrale solaire hors réseau avec système de stockage dans la ville de Moyamba. Selon les études réalisées par les bailleurs de fonds, une centrale solaire de 600 kWc et une capacité de stockage de 1 800 kWh seront nécessaires dans la ville de Moyamba. Des mini-grids solaires seront également construits dans plusieurs communautés en fonction de la taille de la population et des profils industriels et commerciaux…
Jean Marie Takouleu