Electrifi vient d’accorder 3,5 millions de dollars à la société de développement du projet hydroélectrique de Bumbuna II, en Sierra Leone. Cet investissement représente 50 % de la mobilisation financière déployée sur le barrage, dont le début des travaux est prévu pour fin 2019. L’ouvrage de 143 MW permettra d’accélérer la croissance économique, tout en réduisant l’empreinte écologique d’un pays où seulement 20 % de la population a accès à l’électricité.
Alors que la phase deux du barrage hydroélectrique Bumbuna se termine, l’Initiative de financement de l’électrification (ElectriFI) de l’Union européenne engage 3,5 millions de dollars pour financer 50 % des dépenses de développement externes nécessaires à la clôture financière du projet. « Nous sommes ravis d’avoir obtenu le soutien d’ElectriFI à ce stade critique du développement du barrage. Notre équipe est maintenant concentrée sur l’achèvement des activités restantes afin que la construction de cet important projet puisse commencer » a déclaré Andrew Cavaghan, fondateur et président exécutif de Joule Africa Limited, l’entreprise responsable du développement du projet.
Située sur le fleuve Seli, à Bumbuna, une localité située à 200 kilomètres au nord-est de la capitale Freetown, la centrale hydroélectrique affichera une capacité de 143 mégawatts (MW). Selon Joule Africa ltd, les travaux dureront quatre ans.
Les études d’impact environnemental sont achevées
En signant l’accord de financement le 16 janvier 2019 à Freetown, Dominiek Deconinck, gestionnaire de fonds ElectriFI, a indiqué le sens du soutien apporté par son organisme. « Bumbuna II est essentiel pour le gouvernement sierra-léonais. Il stimulera le secteur énergétique et soutiendra la stratégie de croissance économique. L’énergie produite encouragera indirectement les investissements dans les réseaux de transport et de distribution ». Conscient de ces avantages, le gouvernement s’est engagé en août 2017, à acheter l’énergie produite par la centrale, pendant 25 ans.
La réalisation du projet hydroélectrique de Bumbuna II est également garantie par une étude de faisabilité réalisée en 2017. C’est d’ailleurs cette étude, qui avait recommandé aux autorités sierra-léonaises de revoir la capacité de cet ouvrage, de 365 MW à 143 MW, ceci dans l’intérêt des populations et de la nature. Pour ce qui concerne précisément de la nature, le couvert végétal subira moins d’agressions de la part des populations s’éclairant au feu de bois, car l’ouvrage permettra à la Sierra Leone de passer d’un taux d’électrification nationale de 20 % à 30 %.
Boris Ngounou