Singapour change de Premier ministre pour la première fois depuis vingt ans. C’est à la faveur du désistement de Lee Hsien Loong qui cède le pouvoir à son adjoint Lawrence Wong. Cette transition politique qui aurait ralenti le marché financier ailleurs en Occident ou en Afrique n’a rien d’exceptionnel au sein de la cité-État réputée pour son calme et son dynamisme économique. C’est d’ailleurs la meilleure destination pour les affaires selon le magazine britannique The Economist.
Pour preuve, le pays d’Asie du Sud-Est est en pleine organisation du Sommet mondial des villes (WCS) qu’il accueille du 2 au 4 juin 2024. Au menu de la neuvième édition, le Forum international des maires, le Symposium des jeunes leaders de la planète ainsi que la remise du prix Lee Kuan Yew (du nom du père fondateur de Singapour), l’une des plus hautes distinctions sur l’urbanisme durable.
« Le Sommet mondial des villes qui a lieu tous les deux ans est une plateforme permettant aux dirigeants gouvernementaux et aux experts de l’industrie de relever les défis d’une métropole vivable et durable, de partager des solutions urbaines intégrées et de forger de nouveaux partenariats. Depuis 2008, l’évènement a vu la participation de plus de 250 territoires représentés par des élus locaux, des chefs d’entreprises et des organisations internationales », indique le gouvernement singapourien qui en profitera pour mettre en avant ses édifices luxueux ou encore sa verdure artificielle.
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Mais le statut de pays le plus inégalitaire de la région et la montée des eaux dans la capitale Singapour font déchanter les citadins. Cette réalité sera bien abordée durant les trois jours d’échanges. La table ronde intitulée « comment les villes s’adaptent-elles et prospèrent-elles à l’ère de l’urgence climatique ? » permettra de faire un tour d’horizon des mesures en vigueur et des chantiers en cours en matière de résilience dans les villes de tous les continents.
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Benoit-Ivan Wansi