Un nouveau réseau d’innovation voit le jour en Afrique du Sud. Il a pour but, selon Innovate UK, l’agence d’innovation du gouvernement britannique, de mettre en relation les start-up qui développent des idées pour la gestion intelligente de l’énergie, à l’heure de l’urgence climatique. Le programme a été lancé récemment, en marge de la conférence Africa Energy Indaba.
L’Afrique du Sud, tout comme le Royaume-Uni veut relever le défi de la transition énergétique. La technologie pourrait y jouer un rôle majeur, notamment pour l’intégration des énergies renouvelables dans le réseau électrique. C’est pour favoriser la mise en place de solution numérique et technologique qu’Innovate UK, l’agence d’innovation du gouvernement britannique, a lancé récemment le Réseau mondial d’innovation en matière gestion intelligente d’énergie entre le Royaume-Uni et l’Afrique du Sud.
La gestion du nouveau réseau sera assurée par la Global Alliance Africa d’Innovate UK, basée en Afrique du Sud. Cette initiative vise à stimuler le développement de solutions innovantes pour la gestion de l’énergie, basées notamment sur la technologie, le numérique, l’intelligence artificielle (IA), etc. Pour ce faire, le réseau mettra en relation les innovateurs, les entrepreneurs, les décideurs politiques et les investisseurs.
L’enjeu de la gestion intelligente d’énergie
La gestion intelligente de l’énergie permet grâce à l’Internet des objets (IoT) et à l’IA, d’identifier les systèmes énergivores, ajuster et optimiser la consommation, et surtout installer les systèmes plus respectueux de l’environnement. Un changement de paradigme qui pourrait avoir un impact positif sur l’interconnexion, le stockage d’électricité par batteries et la gestion de la demande dans les villes britanniques et sud-africaines.
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Selon Matthew Bray, responsable du transfert de connaissances pour l’Afrique du Sud chez Innovate UK, le nouveau réseau se concentrera sur quatre initiatives principales : l’échange de connaissances, la recherche et les développements conjoints, l’organisation de visites d’experts pour permettre aux organisations sud-africaines d’entrer en contact avec les acteurs britanniques du secteur de l’énergie, et la recherche.
La mise en place de cette coopération dans le secteur de l’énergie soutiendra surtout l’Afrique du Sud dans sa longue marche pour sortir de la dépendance (plus de 80 %) au charbon pour la production de son électricité. Grâce aux producteurs indépendants d’électricité (IPP), le pays d’Afrique australe construit à tour de bras des centrales solaires, des parcs éoliens et des systèmes de stockage, dans un contexte également marqué par les délestages.
Jean Marie Takouleu