En Afrique de l’Ouest, le secteur privé commence à prendre conscience de son rôle dans la transition énergétique. Société Générale Burkina Faso (SGBF) filiale de la banque française, vient de réceptionner une flotte de véhicules électriques pour diversifier son parc automobile qui était jusqu’ici composé essentiellement de véhicules thermiques. Ces voitures de marques chinoises BYD et JAC affichent une autonomie de 540 km pour une recharge de six heures.
Ils ont été assemblés par la société énergétique AliothSystem Energy basée à Ouagadougou. « Le Burkina Faso dispose d’une énergie solaire abondante et maîtrisée. Il est donc crucial d’envisager un basculement vers des solutions de transport plus durables. Notre vision est de promouvoir la mobilité urbaine verte, qu’il s’agisse de véhicules à quatre ou à deux roues. Cela permet aux ménages de gagner en pouvoir d’achat et aux entreprises de réduire leurs coûts d’exploitation. Nous sommes en train de finaliser une concession pour rassurer nos clients sur la maintenance et les acquisitions supplémentaires », explique son directeur général Abdala Dissa.
Société Générale devient ainsi l’un des premiers groupes financiers de la région à doter ses employés de véhicules électriques dans le but de réduire la consommation énergétique et l’impact environnemental de leurs déplacements. « Nous avons une grande confiance dans les énergies renouvelables. En tant que gros consommateur de mobilité, il était crucial pour nous d’adopter un modèle de consommation énergétique et de mobilité aligné avec notre vision d’avenir et notre engagement envers la transition écologique », explique Willy Tchiengue, directeur général de SGBF.
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Cette initiative intervient juste quelques mois après l’annonce du président de la transition Ibrahim Traoré portant sur le remplacement des véhicules des hauts fonctionnaires roulant au diesel et à l’essence par des véhicules alimentés à l’énergie solaire. Objectif, réduire le train de vie de l’État burkinabé et montrer l’exemple de pratiques écologiques aux populations.
Benoit-Ivan Wansi