La Toyota Mirai de deuxième génération (FCEV) a été présentée lors du Smart Mobility Africa Summit qui vient de s’achever à Johannesburg en Afrique du Sud. Ce véhicule électrique est alimenté par une pile à combustible à hydrogène vert développée dans le cadre d’un partenariat entre le géant sud-africain de la chimie Sasol, la filiale sud-africaine du constructeur automobile japonais Toyota et celle du groupe industriel américain Air Products.
La FCEV est alimentée par de l’hydrogène produit par Sasol à partir d’une centrale solaire photovoltaïque de 3 MWc. « Ce parc sera complété par un approvisionnement de 69 MW d’énergie renouvelable provenant d’un parc éolien dans la province du Cap-Oriental en 2024, afin d’augmenter la production à 3 500 tonnes par jour », explique Priscillah Mabelane, vice-présidente exécutive de Sasol en charge de l’Énergie.
Une solution pour la transition énergétique
Cet hydrogène est distribué à travers une technologie fournie par Air Products. Pour Sasol, il s’agit d’une alternative durable qui peut décarboniser le secteur des transports en électrifiant les camions long-courriers, les bus et les flottes minières.
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Il s’agit d’une avancée considérable dans le développement du transport durable en Afrique du Sud, grâce au constructeur Toyota qui fait partir des pionniers dans le développement de la mobilité à l’hydrogène au niveau mondial. Le géant japonais fait de la recherche sur cette technologie depuis 1992.
Une technologie éprouvée
« Toyota a vendu plus de 25 000 véhicules électriques à pile à combustible depuis lors. En fait, un prototype de la FCEV a été utilisé dans une exposition statique lors du Sommet mondial sur le développement durable qui s’est tenu à Johannesburg en 2002 », explique Andrew Kirby, président-directeur général de TSAM.
Pour mémoire, le partenariat entre TSAM et Sasol a été signé en 2021, dans l’optique de développer un corridor de transport, et d’étendre la démonstration à un projet pilote utilisant l’un des principaux corridors de fret d’Afrique du Sud, notamment la route nationale numéro 3 (N3) entre Durban et Johannesburg, pour les camions roulant sur de longues distances, alimentés à l’hydrogène vert. Depuis lors, Sasol a également noué des partenariats avec divers autres acteurs afin décarboner l’économie sud-africaine à travers l’hydrogène vert. C’est le cas d’ArcelorMittal, le géant mondial de la sidérurgie et même la société japonaise Itochu qui veut investir en Afrique du Sud.
Jean Marie Takouleu