Sommet des 3 bassins : aucun chef d’État d’Asie et d’Amazonie présent à Brazzaville

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SOMMET DES 3 BASSINS : aucun chef d’État d’Asie et d’Amazonie présent à Brazzaville671236300 © Ministère de la Communication et des Médias - Congo

Le destin des trois plus grands massifs forestiers de la planète se joue à Brazzaville, en République du Congo. Mais parvenu à la deuxième journée du sommet, aucun chef d'État d'Amazonie ou d'Asie n’a toujours marqué sa présence à Brazzaville. Des absences qui jettent l’incertitude sur l’atteinte des objectifs de ce sommet, notamment la mise sur pied d’un front commun dans le cadre des négociations internationales sur les forêts.

Ce vendredi 27 octobre 2023 marque la deuxième journée du premier Sommet des trois bassins forestiers, l’Amazonie, le bassin du Congo et l’Asie du Sud-Est, qui se tient au Centre international des conférences de Kintélé, situé en band-lieu nord de Brazzaville, la capitale de la République du Congo. Après une première journée consacrée aux travaux des experts, le tour est celui des ministres en charge des forêts, qui passeront par la suite le relai, le samedi 28 octobre 2023, dernier jour du sommet, aux chefs d’État.

La dernière journée du sommet est d’importance capitale, car c’est à cette occasion que les décisions et engagements escomptés sont attendus. Mais selon les organisateurs, mis à part l’hôte du sommet, le président de la République du Congo, Denis Sassou-Nguesso et près de cinq autres présidents d’Afrique centrale, notamment Archange Touadera de la République centrafricaine (RCA) dont l’avion a atterri à Brazzaville dans l’après-midi du 25 octobre 2023, aucun chef d’État d’Amazonie ou d’Asie ne fera le déplacement. Dans son discours lors de la cérémonie d’ouverture du sommet, Arlette Soudant Nonault, la ministre de l’Environnement, du Développement durable et du bassin du Congo, coordonnatrice technique de la Commission climat du bassin du Congo, a indiqué que les présidents Lula DA Silva du Brésil et Emmanuel Macron de France, adresseront leurs messages de soutien en vidéo lors du segment de haut niveau, tout comme António Guterres, le secrétaire général des Nations Unies.

Vers un remake de 2011 ?

Les absences notoires des chefs d’État d’Amazonie et d’Asie, sans oublier des leaders de la communauté internationale, à l’instar du président français Emmanuel Macron et António Guterres, le secrétaire général des Nations Unies, ne peuvent susciter la crainte de voir le premier sommet des trois bassins forestiers, passer à côté des objectifs escomptés.

Rappelons qu’en 2011, la capitale congolaise avait déjà abrité un sommet sur les trois bassins forestiers tropicaux. Les participants avaient alors promis, dans une déclaration commune, d’harmoniser leurs efforts pour lutter contre la déforestation et d’aller vers un front commun lors des négociations sur le climat. Sauf qu’aucune structure permanente n’avait été créée à cet effet, comme le souhaitaient certains pays africains.

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Et pendant ce temps, la déforestation poursuit son envol. Le 24 octobre 2023, en prélude au Sommet des trois bassins, un consortium d’organisations de défense de l’environnement, porté par Earth Insigth, a publié un rapport sur la déforestation. Le document indique que près de 400 millions d’hectares, soit 26 % des forêts tropicales intactes en moyenne, se trouvent aujourd’hui dans des concessions pétrolières, gazières et d’exploitation minière dans les trois bassins. Dans ces derniers poumons  verts de la planète, près de 50 000 lieux habités (villages, communautés, villes, etc.) se trouvent dans des concessions pétrolières, gazières et minières.

Boris Ngounou

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