Comme plusieurs pays africains, le Soudan est confronté à un certain nombre de défis environnementaux liés au changement climatique, notamment l’érosion des sols ; la désertification et les sécheresses « récurrentes ». Pour remédier à ce problème qui handicape la production agricole, le gouvernement soudanais a lancé des projets d’irrigation et de gestion des sols. Le but des différentes initiatives est l’amélioration de l’accès à l’eau afin de régénérer les terres. Les projets permettront aussi d’introduire de nouvelles pratiques de résistance au climat dans ce pays d’Afrique du Nord.
Des projets soutenus par le FVC et le Pnud
La mise en œuvre de cette initiative de résilience au climat nécessitera un investissement de plus de 41 millions de dollars. Une partie du financement viendra du Fonds vert pour climat (FVC), soit 25,6 millions de dollars et 540 000 dollars du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). Les deux institutions des Nations unies (ONU) ont signé récemment des accords de subventions avec le gouvernement soudanais. Les 15 millions de dollars restants seront alloués par le ministère soudanais de l’Agriculture et des Ressources naturelles.
Les nouveaux projets résilience au changement climatique seront exécutés sur une période de 5 ans. Les travaux seront dirigés par le Conseil supérieur pour l’environnement et les ressources naturelles du Soudan, en collaboration avec le Pnud. Il s’agira entre autres de construire et de réhabiliter des puits et des systèmes d’irrigation à petite échelle, des barrages de sable et des réservoirs d’eau. Selon le Pnud, l’agriculture fournit jusqu’à 90 % de la matière première aux industries locales, et plus de 80 % d’emplois et de revenus au Soudan.
Les fonds apportés par le FVC, le Pnud permettront également d’établir des réserves d’eau communales pour l’entretien des espaces verts. Au moins 4 500 hectares de parcours seront ainsi réhabilités. Toujours dans le cadre de ces projets, des pratiques durables en matière d’élevage, d’agroforesterie et de gestion des terres seront introduites au Soudan, ainsi que des semences résistantes aux conditions climatiques (arides).
La formation des agriculteurs
Les agriculteurs bénéficieront aussi des formations à l’utilisation et à la gestion des futures installations d’eau. Par ailleurs, ils seront outillés (finances, équipements) afin d’améliorer la gestion de leur production et préserver leurs ressources naturelles. À terme, « la sécurité sanitaire, alimentaire et hydrique de 3,7 millions de Soudanais s’en trouvera améliorée », indique Selva Ramachandran, la représentante résidente du Pnud au Soudan.
Inès Magoum