Pieds et poings liés face aux pénuries grandissantes d’eau potable au Soudan du Sud, le gouvernement s’est tourné vers son voisin l’Égypte qui est solidaire de sa politique d’approvisionnement en eau potable, notamment à travers la construction d’installations hydrauliques. Le projet le plus récent en la matière vise la construction de huit adductions d’eau potable (AEP) dans les États d’Équatoria Central et de Jonglei avec lesquels le pays des pharaons se partage le Nil.
Annoncé pour janvier 2024, c’est finalement au cours de ce mois de mars 2024 qu’a démarré le chantier de huit adductions d’eau potable (AEP) dans les États d’Équatoria Central et de Jonglei, au Soudan du Sud. Les travaux se feront en deux lots, de cinq et trois AEP respectivement.
Et c’est l’Égypte voisine à travers son ministère des Ressources en eau et de l’Irrigation qui mettra en œuvre ce projet visant à améliorer l’approvisionnement en eau potable de ces Sud-Soudanais confrontés aux pénuries sévères sur de nombreuses années. Les cinq premières AEP seront implantées dans le Jonglei, qui fait partie de la région du Nil supérieur. Suivront les trois autres installations qui seront situées précisément à Lobonok, une ville d’Équatoria.
Augmenter la desserte à partir des eaux souterraines au Soudan du Sud
Les futures installations seront dotées de panneaux solaires, en réponse à la non couverture en électricité de ces zones reculées.
Avec la mise en service des nouvelles adductions d’eau potable, le nombre d’installations du genre, construites par l’Égypte passera à 28, améliorant ainsi la couverture en eau potable au Soudan du Sud. Les 20 AEP déjà construites par le pays d’Afrique du Nord approvisionne en moyenne 100 000 Sud-Soudanais.
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En effet, en juin 2023, l’Égypte s’est engagée à répondre aux besoins de ses pays voisins dans le bassin du Nil, en particulier le Sud-Soudan, notamment à travers la construction d’installations d’eau potable. « En outre, des projets de construction de barrages pluviaux sont en cours afin d’atténuer les effets de la sécheresse. Nos deux pays collaborent également pour l’élaboration d’un plan global de gestion des ressources en eau pour le bassin du Nil », affirme Hani Sewilam, le ministre égyptien des Ressources en eau et de l’Irrigation.
Inès Magoum