Le gouvernement sud-soudanais annonce la construction de 47 stations de pompage d’eau souterraine dans quatre États du pays. Le projet qui vise à renforcer la couverture en eau potable des populations sera mis en œuvre grâce au soutien financier de la Chine.
Au cours des trois prochaines années, les États de Terekeka, Yei River, Eastern Lakes et Jubek au Soudan du Sud seront dotés de nouvelles stations de pompage d’eau souterraine. Le projet a été annoncé le 3 mars 2023 par le ministre sud-soudanais des Ressources en eau et de l’Irrigation, Pal Mai Deng, dans la foulée de la signature de l’accord de financement avec le gouvernement chinois à Juba, la capitale du Soudan du Sud.
La subvention de la Chine, dont la valeur n’a pas été précisée servira donc à la construction de 47 forages. Parmi ces installations, 32 seront des forages équipés de pompes électriques et les 15 forages restants disposeront de pompes à motricité humaine.
De l’eau potable pour de milliers de Sud-Soudanais
À en croire Hua Ning, l’ambassadeur de Chine au Soudan du Sud, ce projet permettra d’améliorer la couverture en eau potable « de dizaines de milliers de Sud-Soudanais ». Au Soudan du Sud, seulement 55 % de la population a accès à cette ressource selon Oxfan International, une confédération d’une vingtaine d’organisations caritatives indépendantes à travers le monde.
L’exploitation de l’eau souterraine dans ce pays d’Afrique de l’Est renforcera également la résilience des populations face à la sécheresse. Le phénomène climatique assèche les eaux de surface pourtant nécessaire à la vie, ainsi qu’à l’éclosion des activités économiques, notamment l’agriculture, l’élevage, etc.
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Pour satisfaire la demande en eau des Sud-Soudanais, le gouvernement mise également sur le barrage de Wau. L’ouvrage sera construit sur la rivière Siwi, l’un des principaux bras de la rivière Jur dans le bassin de Bahr al-Ghazal et disposera d’une capacité de stockage de 2 milliards de m3. L’infrastructure fournira de l’eau d’irrigation à 500 000 agriculteurs au Soudan du Sud. Entre 12 600 et 16 800 hectares de terres devraient être irrigués, améliorant ainsi la résilience face à la sécheresse.
Inès Magoum